Ajoute marchés et valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé sur un rebond vendredi (+1,20%), le marché achevant la semaine sur une note positive, soutenu notamment par un début de saison des résultats d'entreprises jugé rassurant aux Etats-Unis.

L'indice CAC 40 a pris 58,52 points, à 4.922,49 points, dans un volume d'échanges soutenu de 3,95 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait reculé de 0,51%.

Depuis le début de l'année, l'indice Parisien a pris 1,24%, avec un gain de 0,25% sur une semaine.

Sur les autres places européennes, la Bourse de Francfort a gagné 0,94% et celle de Londres 0,62%. Par ailleurs, l'Eurostoxx a pris 1,15%.

La cote Parisienne a ouvert en hausse et a continué de s'apprécier au cours de la séance pour s'installer au-dessus du cap symbolique des 4.900 points.

Il y a "réallocation des actifs en faveur des actions", commente auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion, un phénomène lié à la "détérioration du marché obligataire".

Se détournant un peu du marché de la dette, les investisseurs ont privilégié "les secteurs bénéficiant d'une hausse des rendements obligataires, avec principalement les banques et les assurances", ajoute M. Larrouturou.

Ce mouvement était par ailleurs "conforté par les bons résultats des banques américaines" à l'occasion du lancement de la saison des résultats outre-Atlantique, relève-t-il.

Bank of America et JPMorgan Chase ont ainsi toutes deux fait part de bénéfices annuels 2016 en hausse.

Par ailleurs, la Banque centrale européenne (BCE) redevenait un thème d'actualité, à moins d'une semaine de sa prochaine réunion de politique monétaire.

Dans un entretien publié dans la presse allemande ce vendredi, le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, a en effet plaidé pour que l'institution commence à réduire ses mesures de soutien à l'économie dès cette année.

Selon M. Larrouturou, "il y a clairement un fossé qui se creuse entre la région la plus active de la zone euro et les régions qui sont en retard, ce qui complique la tache de la BCE".

Sur le front des indicateurs, la séance a été riche en statistiques venues d'Outre-Atlantique.

Les ventes de détails en décembre, mois crucial pour la consommation aux Etat-Unis, ont progressé, mais moins que ne le prévoyaient les analystes.

Les prix à la production ont de leur côté augmenté comme prévu sur le même mois. Par ailleurs, le moral des ménages a légèrement baissé en janvier, prenant les analystes par surprise, selon la première estimation publiée par l'Université du Michigan.

Du côté des valeurs, Renault a perdu 2,89%, à 83,76 euros, après l'ouverture d'une information judiciaire sur les dispositifs utilisés par le constructeur pour contrôler les émissions polluantes de ses voitures diesel. Le groupe a de nouveau affirmé que ses véhicules étaient "conformes aux normes en vigueur".

Les valeurs liées au secteur bancaire se sont à l'inverse appréciées. Crédit Agricole a grimpé (+3,88% à 12,59 euros), tout comme Société Générale (+3,48% à 47,48 euros) et BNP Paribas (+2,66% à 62,16 euros).

Technicolor a plongé de 19,69%, à 3,93 euros, après une révision en baisse de son objectif de rentabilité de 2016.

Euronext a pour sa part pris 5,15% à 42,59 euros, bénéficiant d'un relèvement de recommandation à "acheter" par UBS, tout comme JCDecaux (+3,80% à 29,20 euros) dont la recommandation a été relevée à "acheter" par Goldman Sachs.

Aéroport de Paris (+3,02% à 104,15 euros) a été soutenu par une augmentation du trafic passagers des aéroports Parisiens en 2016, sans souffrir d'un abaissement de sa recommandation par Raymond James.

Tessi a cédé 5,06% à 150,00 euros alors que le projet d'offre publique d'achat (OPA) de la famille Dentressangle, via la société Pixel Holding, sur le groupe a été déposé auprès de l'Autorité des marchés financiers.

Vinci a monté (+0,32% à 65,72 euros) alors que Vinci Construction France vient d'être mandaté pour piloter la construction du futur téléphérique urbain de l'agglomération d'Orléans.

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