Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en léger recul vendredi matin (-0,08%), les opérateurs demeurant prudents sur fond d'incertitudes américaines, pour une séance dominée par l'inflation en zone euro.

A 09H09 (08H09 GMT), l'indice CAC 40 cédait 3,96 points à 5.263,30 points. La veille, l'indice avait fini en hausse de 0,65% à 5.267,26 points.

Les investisseurs restaient circonspects, attentifs notamment aux derniers développements sur les mesures protectionnistes mises en place par le président américain Donald Trump.

"Selon des discussions sur les marchés, le président Trump pourrait imposer des taxes à hauteur de 60 milliards de dollars sur les importations chinoises (...) Les opérateurs craignent qu'une telle décision puisse provoquer des représailles de Pékin", explique David Madden, un analyste de CMC Markets.

Tout en gardant ce thème à l'esprit, les investisseurs seront particulièrement attentifs à la publication dans la matinée de la deuxième estimation de l'inflation européenne, un chiffre suivi avec attention par la Banque Centrale européenne.

"Cette semaine, Mario Draghi, le président de la BCE, a indiqué que l'inflation reste contenue. L'estimation de ce matin pourrait confirmer que le coût de la vie dans l'Union monétaire s'éloigne de la cible de 2%. La politique monétaire accommodante de la BCE a suscité de la croissance dans la région, mais l'inflation reste l'indicateur économique majeur qui continue de manquer à l'appel", décrypte M. Madden.

"Concrètement, une inflation qui demeure dramatiquement basse complique sérieusement la tâche de la BCE et plaide en faveur d'une normalisation extrêmement progressive de la politique monétaire. Autant la fin du +QE+ (politique de rachats d'actifs de la BCE, NDLR) est actée, autant la première remontée des taux ne va pas arriver de si tôt", juge Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

- Rubis dopé -

Du côté des indicateurs, hormis l'inflation européenne, les investisseurs prendront aussi connaissance de la production industrielle américaine.

Les Etats-Unis vont également publier les mises en chantier de logements en février ainsi que le moral des ménages.

Sur le front des valeurs, Sanofi cédait 0,36% à 65,99 euros. Le géant pharmaceutique a annoncé avoir placé des emprunts obligataires totalisant 8 milliards d'euros, soit la plus importante émission pour un groupe français.

Altice, côté sur Euronext Amsterdam, prenait 5,45% à 8,51 euros après l'annonce d'un chiffre d'affaires en légère hausse de 0,6% en 2017 à taux de change constant et d'un excédent brut d'exploitation en progression de 6,4%.

Carrefour était stable (-0,06% à 16,89 euros) après avoir annoncé prendre une prise de participation majoritaire au capital de la start-up Quitoque, spécialisée dans la livraison de paniers-repas à domicile.

Rubis gagnait 3,39% à 61,05 euros, dopé par l'annonce de la progression de 28% son bénéfice net en 2017, grâce à des acquisitions et à la bonne tenue de sa branche énergie.

Parrot était dans le rouge (-2,30% à 7,23 euros). Le groupe a divisé par quatre ses pertes en 2017, à -38,2 millions d'euros, dans un contexte de recul de son activité qui devrait se poursuivre cette année.

NRJ Group gagnait 0,46% à 8,72 euros, sans être pénalisé par un bénéfice net en très forte baisse de 40,1%, à 20,2 millions d'euros.

lem/ef/nas