Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait mal orientée lundi à mi-séance (-0,17%), les investisseurs peinant à se mettre à l'achat lors d'une séance privée des marchés américains, tandis que le poids d'un euro fort pesait en arrière-plan.

A 12H01 (11H01 GMT), l'indice CAC 40 cédait 9,59 points à 5.507,47 points dans un volume d'échanges de 755 millions d'euros. Vendredi, il avait fini en hausse de 0,52%.

La cote Parisienne a ouvert à l'équilibre avant de marquer le pas, sans moteur dans une journée dénuée de rendez-vous.

"Ce début de semaine étant marqué par le jour férié aux Etats-Unis, cela signifie concrètement que les volumes vont certainement peiner à s'étoffer et que les traders vont laisser la place aux algorithmes de trading", observe dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

L'un des principaux points d'attention ce lundi était la forte appréciation de l'euro, causée notamment par "l'anticipation que la Banque centrale européenne pourrait mettre fin à son programme de soutien monétaire plus vite que ne l'attendent les marchés", selon Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

L'euro accentuait sa hausse face au dollar lundi, grimpant à de nouveaux plus hauts en un peu plus de trois ans, à 1,2280 dollar vers 12H00 (11H00 GMT).

Toutefois, "même si assez régulièrement l'euro fort revient sur le devant de la scène, force est de constater que, pour l'instant, il n'est pas en mesure de pénaliser durablement la tendance économique sur le Vieux-Continent", nuançait Christopher Dembik.

Le thème des politiques monétaires restera au premier plan ces prochains jours, avec la publication de l'inflation en zone euro pour décembre mercredi, une donnée traditionnellement observée de près par la BCE.

L'agenda du jour est en revanche dégarni en raison du jour férié outre-Atlantique.

Dans la zone euro, la balance commerciale a enregistré en novembre un excédent commercial de 26,3 milliards d'euros, en hausse par rapport au même mois de 2016.

Sur le front des valeurs, Airbus reculait de 0,48% à 89,97 euros, après avoir annoncé devancer Boeing en 2017 avec 1.109 commandes. Mais Airbus "n'aura pas d'autre choix que d'arrêter le programme" de l'A380 si Emirates ne passe aucune nouvelle commande, a annoncé lundi son directeur commercial John Leahy.

Renault cédait 0,32% à 88,30 euros sans bénéficier d'une hausse de ses ventes mondiales en 2017 de 8,5%.

Vivendi rebondissait (+2,61% à 23,99 euros) après son fort recul vendredi, causé par un léger abaissement de ses prévisions de résultats pour 2017.

Air France-KLM lâchait 2,33% à 13,02 euros après avoir démenti formellement samedi avoir déposé une offre de rachat de la compagnie italienne en difficulté Alitalia.

Foncière des Régions était pénalisé (-1,31% à 86,55 euros) par un abaissement de sa recommandation à "sous-pondérer" par JPMorgan.

Eurofins s'appréciait de 0,69% à 512,50 euros après l'acquisition de Tsing Hua, l'un des leaders des tests environnementaux à Taïwan.

Europacorp gagnait 1,78% à 1,15 euros après l'annonce d'un plan de sauvegarde de l'emploi concernant 22 postes.

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