Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris perdait un peu de terrain mardi matin (-0,14%), à l'occasion d'une séance en partie consacrée à des indicateurs d'activité en zone euro, toujours sur fond d'incertitudes politiques.

A 09H52 (08H52 GMT), l'indice CAC 40 perdait 7,01 points à 4.857,98 points. La veille, il avait fini proche de l'équilibre (-0,05%).

La séance est "consacrée aux PMI préliminaires de Markit, en France, Allemagne, zone euro et Etats-Unis", soulignent les analystes du courtier Aurel BGC.

"Mais en Europe, les investisseurs vont de nouveau suivre l'évolution de la campagne présidentielle française", poursuit Aurel BGC.

"Jusqu'à présent, il y avait une crainte, mais attention car il y a des signes que celle-ci ne se transforme en peur", prévient le courtier.

"L'un des principaux focus dans les prochaines semaines des investisseurs sera l'élection présidentielle française", avance pour sa part Saxo Banque.

"Le risque Le Pen a atteint un plus haut hier sur les places boursières à la faveur d'un sondage OpinionWay pour Les Echos/Radio Classique plaçant la candidate du FN au-dessus de 40% au second tour (43% face à François Fillon et 42% face à Emmanuel Macron)", rappelle Saxo Banque.

Du côté des indicateurs, les investisseurs ont déjà pris connaissance de l'activité du secteur privé en France, dont la croissance s'est de nouveau accélérée en février, pour atteindre son plus haut niveau en plus de cinq ans et demi, selon l'indice PMI publié par le cabinet Markit.

Elle reste dans l'attente d'autres chiffres d'activité, notamment en Allemagne.

Toujours en France, les prix à la consommation ont baissé de 0,2% en janvier par rapport à décembre, mais progressé de 1,3% sur un an, selon des estimations définitives de l'Insee.

Le marché sera également attentif à une réunion des ministres des Finances de l'Union européenne (Ecofin).

Par ailleurs, Wall Street, qui a fermé lundi en raison du "Presidents' Day" (la journée des présidents), férié aux Etats-Unis, rouvrira ce mardi.

Parmi les valeurs, Air France prenait 2,42% à 6,64 euros. Les pilotes de la compagnie française ont voté à 58,1% pour la création d'une filiale à coûts réduits, un projet de la direction du groupe aérien contesté par l'ensemble des syndicats.

le géant français du petit électroménager domestique SEB bondissait de 4,65% à 129,35 euros, dopé par des résultats record en 2016, avec notamment un bénéfice net en hausse de 25,6% sur un an.

Le groupe Rubis, spécialisé dans le stockage et la distribution de produits pétroliers progressait de 5,76% à 85,64 euros, dynamisé par le rachat de Dinasa, premier réseau de stations-service d'Haïti.

La société française de biotechnologie Néovacs s'envolait de 15,66% à 0,96 euro après avoir accordé pour 65 millions d'euros une option de licence pour développer et commercialiser en Chine son vaccin thérapeutique contre le lupus et la dermatomyosite à BioSense Global.

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