Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris était en petite baisse mardi (-0,28%) après l'ouverture en recul de Wall Street, le marché réagissant sans mouvement marqué aux éclaircissements donnés par la Premier ministre britannique lors de son discours sur le Brexit.

A 15H41 (14H41 GMT), l'indice CAC 40 cédait 13,87 points à 4.868,31 points dans un volume d'échanges de 1,5 milliard d'euros. La veille, il avait fini en baisse de 0,82%.

Après une ouverture morose, la cote Parisienne est brièvement passée dans le vert juste après l'allocution de la dirigeante britannique, point fort de la journée, avant de perdre de nouveau du terrain.

Le discours de Theresa May "était très habile avec pour message central: nous ne nous détournons pas de l'Europe, nous nous ouvrons au monde", analyse dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Lors de son allocution, Mme May a annoncé qu'elle voulait un accord douanier entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, qui pourrait passer par la conclusion d'un accord complètement nouveau ou intégrer des éléments d'accords existants.

Elle a par ailleurs souhaité que le processus de sortie de l'Union européenne se fasse "par étapes" afin d'éviter un changement trop brutal.

"Le fait que Theresa May ait plaidé pour un processus ordonné et fonctionnant par étape a certainement rassuré les investisseurs qui craignaient une sortie brutale", ajoute M. Dembik.

Sur le plan des indicateurs, les investisseurs avaient nombre de statistiques à scruter, notamment le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne, qui s'est légèrement amélioré en janvier à la faveur d'une embellie des perspectives économiques en zone euro.

Au Royaume-Uni, l'inflation a nettement accéléré à 1,6% en décembre sur un an, reflétant la faiblesse de la livre sur fond de Brexit.

L'Italie a de son côté enregistré en novembre un excédent de sa balance commerciale de 4,2 milliards d'euros, en hausse de 200 millions d'euros sur un an.

Sur le front des valeurs, Alstom reculait de 1,14% à 26,08 euros. Le groupe a confirmé ses objectifs pour 2020 et publié un chiffre d'affaires au troisième trimestre 2016/2017 en croissance de 3%. Il a aussi annoncé un contrat remporté, en consortium avec Colas Rail (Bouygues, -1,09% à 34,52 euros) et Thales (+0,12% à 89,18 euros), pour fournir un système de métro à Hanoï.

Dans le secteur automobile, Renault gagnait 1,72% à 84,62 euros tandis que Peugeot prenait 0,27% à 16,92 euros. Renault a profité à plein du dynamisme du secteur automobile en 2016, voyant ses immatriculations gonfler de 12,1% par rapport à 2015, soufflant la place de deuxième constructeur européen à son rival PSA.

Casino repassait nettement dans le vert (+3,01% à 51,45 euros) après avoir publié un chiffre d'affaires 2016 en chute de 21,91% en données publiées. Le groupe, délesté de ses activités les plus en difficulté après plusieurs cessions, a néanmoins retrouvé un peu d'air en fin d'année, ce qui lui permet d'aborder 2017 avec confiance.

Engie montait de 0,90% à 11,77 euros, aidé par la signature d'un protocole d'accord préliminaire qui devrait lui permettre à terme de regrouper ses filiales d'infrastructures gazières GRTgaz et Elengy.

Plusieurs titres étaient pénalisés par un abaissement de recommandation, à l'instar de Bureau Veritas (-2,60% à 18,14 euros) descendu à "sous performer" par Credit Suisse, et Innate Pharma (-3,57% à 14,58 euros) abaissé à "neutre" contre "acheter" auparavant par Goldman Sachs.

Global Bioenergies bénéficiait (+3,75% à 27,67 euros) de la commercialisation en France par Butagaz des bouteilles de gaz à usage domestique contenant une part d'isobutène renouvelable produite par le groupe.

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