Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris affichait une progression timide jeudi après-midi (+0,27%), dans le sillage de Wall Street, les investisseurs restant concentrés sur les suites du Brexit.

A 16H14 (14H14 GMT), l'indice CAC 40 prenait 11,53 points à 4.206,85 points, dans un volume d'échanges de près de 2 milliards d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 2,60% pour la deuxième fois depuis le vote en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.

La Bourse de Paris a hésité sur la tendance à suivre au cours de la matinée, où elle a bien progressé après une incursion dans le rouge. De son côté, la Bourse de New York démarrait en hausse.

"La première réponse des marchés au Brexit a été forte, mais ils se sont plus ou moins stabilisés ces derniers jours", fait remarquer Bert Colijn, économiste du bancassureur ING.

Cependant, "la situation après le Brexit demeure très confuse et toutes les hypothèses circulent concernant l'avenir de l'Angleterre, ce qui n'éclaircit pas la situation à court terme", soulignent les gérants de Barclays Bourse.

A peine lancée, la course à la succession de David Cameron a viré au drame shakespearien avec la décision de Boris Johnson, le leader du camp du Brexit, de ne pas briguer le poste de Premier ministre.

Les dirigeants européens, réunis mercredi à Bruxelles pour la première fois en plus de 40 ans sans le Royaume-Uni, ont édicté leurs lignes rouges pour le divorce, assurant qu'il n'y aurait "pas de marché unique à la carte", selon les termes du président du Conseil européen, Donald Tusk.

Du côté des indicateurs, les prix à la consommation dans la zone euro sont repartis à la hausse en juin (+0,1%). "C'est la première fois que les prix remontent depuis janvier", constate M. Colijn.

Aux Etats-Unis, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté légèrement plus que prévu.

Sur le terrain des valeurs, Safran (+2,45% à 60,75 euros) progressait après avoir annoncé la finalisation de la constitution de la coentreprise Airbus Safran Launchers (ASL), dont la priorité est la "prochaine génération de lanceurs Ariane 6".

Vivendi montait de 1,94% à 16,83 euros. La société a indiqué avoir fait nommer une partie de son état-major au conseil d'administration de l'éditeur de jeux vidéo pour mobiles Gameloft (-0,52% à 7,68 euros), qu'il contrôle désormais, et a nommé à sa tête Stéphane Roussel pour remplacer le fondateur, Michel Guillemot.

Trigano était porté (+6,31% à 51,84 euros) par une croissance solide enregistré au troisième trimestre de son exercice décalé (+20,9% à 410,5 millions d'euros) bien qu'un peu moins forte qu'aux trimestres précédents, et reste optimiste pour la suite malgré le Brexit

Partouche profitait fortement (+6,81% à 37,01 euros) d'une rentabilité en progression au cours du premier semestre, avec un bénéfice net en progression de 25%, à 15,3 millions d'euros.

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