Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris faisait du surplace jeudi à mi-séance (-0,02%) tout en restant à des niveaux élevés, le marché manquant de catalyseur pour s'apprécier davantage lors d'une journée sans grand rendez-vous.

A 12H13 (10H13 GMT), le CAC 40 cédait 0,92 point à 5.068,12 points, dans un volume d'échanges de 705 millions d'euros. La veille, l'indice avait fini en hausse de 0,45%.

La cote Parisienne a ouvert en progression, surfant sur ses plus hauts depuis le 11 août 2015, avant de marquer le pas pour passer la plus grande partie de la matinée autour de l'équilibre, faute de moteur.

Les Etats-Unis restaient sur le devant de la scène alors que les investisseurs attendent des éclaircissements sur les futures mesures de l'administration Trump, notamment sur sa réforme fiscale et son programme de relance budgétaire. La semaine dernière, le président américain avait échoué à faire passer sa réforme de la loi sur la santé +Obamacare+.

"Malgré les risques de déception autour de la politique budgétaire de M. Trump, les investisseurs restent très optimistes sur les perspectives économiques américaines", ont estimé les analystes de Aurel BGC.

En outre, la question de la vitesse du resserrement monétaire outre-Atlantique revenait sur la table. Mercredi, Eric Rosengren, un membre de la Réserve fédérale américaine connu jusqu'ici pour ses positions ultra-accommodantes, a en effet estimé que la Fed devrait relever les taux quatre fois en tout cette année, un rythme plus rapide que celui prévu par l'ensemble des participants au Comité monétaire.

- Inflation -

La question du Brexit, dont le processus a officiellement été lancé mercredi, était en revanche releguée à l'arrière-plan.

Du côté des indicateurs, quelques statistiques étaient à l'agenda.

En zone euro, la confiance économique est ainsi restée quasiment stable en mars, pour le troisième mois consécutif

En Espagne, l'inflation a connu un net recul en mars, les prix à la consommation progressant de 2,1% sur un an. L'inflation en Allemagne sur la même période est également attendue en début d'après-midi.

Les Etats-Unis publieront de leur côté la troisième estimation du PIB au quatrième trimestre, ainsi que les demandes hebdomadaires d'allocation chômage.

Sur le front des valeurs, Airbus grignotait 0,25% à 71,80 euros. L'Indonésie a signé une lettre d'intention avec le constructeur aéronautique en vue de l'acquisition d'avions de transport militaire A400M.

Par ailleurs, les sept pays clients de l'A400M se réunissaient jeudi à Madrid avec Airbus qui demande leur aide pour limiter ses pertes sur un programme en proie aux surcoûts et aux retards.

Veolia s'appréciait (+1,14% à 17,24 euros), poussé par un relèvement de recommandation à "surperformer" contre "neutre" auparavant par Exane.

Comme la veille, Neopost continuait d'être dopé (+3,68% à 35,48 euros) par ses résultats supérieurs aux attentes.

Areva grappillait 0,18% à 4,45 euros après avoir bouclé la cession de sa participation dans sa filiale de propulsion nucléaire, Areva TA.

TF1 souffrait (-2,02% à 11,13 euros) de l'abaissement de sa recommandation par Natixis à "neutre" contre "acheter" précédemment.

Séché Environnement prenait 4,51% à 27,58 euros après avoir annoncé l'acquisition auprès du groupe Befesa de deux sociétés spécialisées dans les déchets dangereux des secteurs des mines et de l'énergie en Amérique Latine.

AB Science profitait (+4,11% à 17,22) du succès de l'analyse de non-futilité à deux ans de son étude du masitinib dans les formes primaires et secondaires de sclérose en plaques progressive.

Ekinops lâchait 4,28% à 7,16 euros, après avoir annoncé être en "négociations exclusives" pour le rachat de OneAccess, spécialiste des box multi-services pour les entreprises, moyennant 58 millions d'euros.

Naturex baissait de 1,53% à 82,96 euros. Le groupe d'ingrédients naturels d'origine végétale a publié un bénéfice net annuel de 17,9 millions d'euros, contre à peine 0,6 million en 2015.

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