Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris continuait à faire preuve de retenue jeudi après-midi (-0,13%) dans la foulée d'une conférence de presse du président de la Banque centrale européenne sans grande surprise.

A 16H15 (15H51 GMT), l'indice CAC 40 perdait 6,46 points à 4.846,94 points, dans un volume d'échanges de 2,2 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait reculé de 0,13%.

La cote Parisienne a progressé à l'ouverture avant de changer de tendance, repartant timidement à la hausse dans le sillage des propos du président de la BCE Mario Draghi dans un mouvement qui n'a cependant pas perduré. De son côté, Wall Street a ouvert en légère hausse.

M. Draghi n'a fait "aucune vraie annonce nouvelle donc il n'y avait pas de quoi susciter une accélération sur les marchés" dans un sens ou dans l'autre, explique à l'AFP Alexandre Baradez, un analyste de IG France.

Alors que la BCE a une nouvelle fois choisi de maintenir ses taux d'intérêt à leur plus bas niveau historique, son président a assuré que le conseil des gouverneurs n'avait jeudi pas discuté "cette fois" d'un ralentissement de son vaste programme de rachats d'actifs, prolongé en décembre jusqu'à fin 2017.

La BCE finira par abandonner sa politique monétaire non conventionnelle quand les conditions seront réunies, "mais nous n'en sommes pas encore là", a déclaré M. Draghi.

Les investisseurs ont par ailleurs eu à faire du côté des indicateurs, avec aux Etats-Unis les inscriptions hebdomadaires au chômage qui ont chuté de façon surprise, tandis que les mises en chantier de logements ont rebondi en décembre, dépassant les prévisions des analystes, l'activité manufacturière de la région de Philadelphie progressant en janvier.

Sur le plan des valeurs, l'équipementier Zodiac Aerospace bondissait (+22,76% à 28,62 euros), dopé par une OPA amicale de Safran (-3,18% à 65,13 euros), pour créer un groupe qui serait le numéro trois mondial dans l'industrie aéronautique hors avionneurs.

Rémy Cointreau (+7,57% à 88,05 euros) était soutenu par un chiffre d'affaires en croissance de 4,7% sur les neuf premiers mois de son exercice décalé 2016/17 à 836,7 millions d'euros, une progression portée par les ventes de la maison Rémy Martin.

JCDecaux était porté (+3,39% à 29,74 euros) par un relèvement de sa recommandation à "conserver" contre "réduire" précédemment par HSBC, tout comme Nexans (+2,38% à 54,73 euros), dont la recommandation a été relevée à "acheter" contre "accumuler" par Gilbert Dupont.

A l'inverse, Gemalto reculait (-3,17% à 53,21 euros), pénalisé par un abaissement de recommandation à "vendre" contre "neutre" par Goldman Sachs, comme Ingenico (-1,90% à 77,47 euros), dont la recommandation a été passée à "vendre" contre "acheter" auparavant par la même banque.

BioMérieux était bien orienté (+2,99% à 151,35 euros), après avoir publié un chiffre d'affaires annuel de 2,103 milliards d'euros, en hausse de 7,1% sur un an.

Argan prenait 5,19% à 25,56 euros, après avoir annoncé un résultat net en hausse de 92% en 2016 à 95,2 millions d'euros, mais des revenus locatifs en légère baisse.

Elis reculait (-2,10% à 16,75 euros), après l'annonce du lancement d'une augmentation de capital de l'ordre de 325 millions d'euros pour refinancer une partie du crédit-relais de 550 millions d'euros contracté pour ses deux récentes acquisitions en Espagne et au Brésil.

Téléperformance s'appréciait (+2,22% à 100,45 euros), soutenu par l'annonce d'un objectif de chiffre d'affaires de 5 milliards d'euros à l'horizon 2020.

Devoteam suivait la même tendance (+2,60% à 56,04 euros), après avoir indiqué s'attendre à un chiffre d'affaires de 555 millions d'euros en 2016 et viser le milliard en 2020.

Adocia (-9,90% à 45,50 euros) souffrait après l'annonce d'un changement de stratégie qui pourrait l'amener à procéder, "au moment opportun", à une augmentation de capital.

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