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Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mercredi (+0,19%), profitant des premières annonces autour de la réforme fiscale de l'administration Trump et de nombreux résultats d'entreprises pour consolider ses gains des derniers jours.

L'indice CAC 40 a gagné 10,00 points à 5.287,88 points, signant un nouveau plus haut en clôture depuis janvier 2008, dans un volume d'échanges élevé de 4,5 milliards d'euros. La veille, il avait fini en petite progression de 0,17%.

La cote Parisienne, après avoir ouvert en léger repli, n'a cessé d'osciller autour de l'équilibre une bonne partie de la séance, avant de retrouver un peu de vigueur dans le sillage des annonces du secrétaire au Trésor américain.

"Tout le monde attend quelques nouvelles sur la réforme fiscale américaine", a résumé à l'AFP Mikaël Jacoby, responsable du courtage Europe continentale de Oddo Securities, les investisseurs anticipant "plutôt des mesures favorables au marché pour les entreprises cotées aux Etats-Unis".

Sans entrer dans les détails de la future réforme, dont l'annonce officielle devrait intervenir après la clôture des Bourses européennes, le secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, a confirmé mercredi que le taux d'imposition des entreprises américaines allait passer à 15%, au lieu de 35% actuellement.

Plus généralement, la cote Parisienne marquait une petite pause depuis deux jours, après sa forte appréciation de lundi consécutive au premier tour de l'élection présidentielle française, qui l'a vue bondir à des plus hauts depuis janvier 2008.

"Le marché a très bien réagi parce qu'il pense que probablement Emmanuel Macron deviendra président et pas Marine Le Pen", même s'il faut s'attendre à "avoir un peu de volatilité jusqu'au 8 mai", en fonction des micro-annonces politiques qui seront faites dans l'entre-deux-tours.

"Le vrai soulagement (pour les marchés) interviendra lorsqu'on sera fixé sur le sort de la présidentielle française, avec ensuite comme prochaine échéance" celle de la constitution d'une majorité parlementaire", a complété M. Jacoby.

Du côté des indicateurs, le gouvernement allemand a très légèrement relevé sa prévision de croissance pour 2017, à 1,5% contre 1,4% auparavant, tandis qu'en France, le moral des ménages est resté stable en avril.

- Kering propulsé en tête du CAC -

Sur le front des valeurs, la séance a été de nouveau animée par de nombreux résultats d'entreprises.

Kering a pris la tête du CAC 40 (+9,74% à 284,40 euros), dopé par un bond de 31% de ses ventes au premier trimestre, à 3,57 milliards d'euros, grâce à une croissance à deux chiffres dans toutes ses activités.

Tarkett a également profité (+4,42% à 42,53 euros) d'un chiffre d'affaires et d'une rentabilité opérationnelle en hausse au premier trimestre.

Eutelsat a grimpé de 3,53% à 22,16 euros alors que le conseil d'administration de l'opérateur européen de satellites a annoncé mercredi qu'il proposera aux actionnaires Dominique D'Hinnin en tant que nouvel administrateur en vue d'en prendre la présidence à la place de Michel de Rosen.

Dassault Systèmes a été en revanche pénalisé (-5,85% à 79,70 euros) par un bénéfice net en baisse de 5% au premier trimestre, à 85 millions d'euros.

Bic a plongé pour sa part de 10,26% à 108,50 euros, plombé par des résultats en recul au premier trimestre.

PSA a finalement terminé dans le vert (+0,29% à 19,01 euros), profitant d'un chiffre d'affaires au premier trimestre en progression de 4,9% grâce au dynamisme de sa filiale d'équipement Faurecia (-0,26% à 44,14 euros), malgré un effondrement de ses volumes de ventes de 45,6% en Chine et Asie du sud-est.

M6 a lâché à l'inverse 0,65% à 20,76 euros, ne tirant pas partie de l'annonce d'un chiffre d'affaires en hausse de 3,8% au premier trimestre, grâce au gain de parts d'audience des chaînes gratuites et au numérique.

Kindy a également pâti (-12,50% à 1,05 euro), le fabricant français de chaussettes en difficulté ayant annoncé mercredi son placement en redressement judiciaire et la liquidation de deux de ses filiales, la justice devant examiner sept offres de reprise partielles le 30 mai.

Pour sa reprise de cotation, Groupe Flo a dégringolé de 34,81% à 0,88 euro après l'annonce d'un accord de restructuration de sa dette prévoyant son passage sous le contrôle du Groupe Bertrand.

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