ajoute valeurs et marchés

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a achevé la semaine dans le vert vendredi (+0,10%), changeant de cap en fin de séance sous l'effet d'un revirement d'un secteur bancaire en plein tumulte.

L'indice CAC 40 a grignoté 4,42 points à 4.448,26 points, dans un volume d'échanges de 3,69 milliards d'euros. La veille, il avait pris 0,26%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a gagné 0,29%, Francfort prenant pour sa part 1,01%. L'Eurostoxx 50 a également terminé en hausse (+0,36%).

Depuis le début de l'année, l'indice CAC 40 a perdu 4,07%, lâchant 0,90% cette semaine.

Le marché Parisien a démarré en net recul au lendemain d'une information selon laquelle une dizaine de fonds spéculatifs ont commencé à réduire leur exposition à Deutsche Bank, à laquelle le département américain de la Justice (DoJ) demandait une amende de 14 milliards de dollars.

Dans le sillage du titre de la première banque allemande, les valeurs du secteur bancaire sur la place Parisienne ont tiré la cote vers le bas durant la plus grande partie de la journée, avant de se ressaisir en fin de séance.

"Une rumeur de compromis sur l'amende infligée à Deutsche Bank a fait remonter les cours du secteur dans l'après-midi", commente auprès de l'AFP Daniel Larrouturou, directeur général délégué de Diamant Bleu Gestion.

Selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP, la première banque allemande se serait entendue avec les autorités américaines sur le paiement d'une amende de 5,4 milliards de dollars pour solder un litige immobilier remontant à la crise financière.

En outre, lundi étant férié en Allemagne, "le marché pense que ce week-end de trois jours est propice à une annonce. Cela joue dans un sens de rachat de positions sur le secteur bancaire", ajoute M. Larrouturou.

La séance a par ailleurs été animée par plusieurs statistiques. Outre-Atlantique, l'inflation a accéléré en août en glissement annuel, l'inflation annuelle s'approchant ainsi de l'objectif d'une hausse des prix de 2% sur un an que s'est fixé la Réserve fédérale (Fed) dans l'optique d'une normalisation progressive de sa politique monétaire.

En zone euro, l'inflation a atteint son plus haut niveau en septembre depuis près de deux ans, une bonne nouvelle pour la BCE qui tente de faire remonter les prix, toutefois accueillie sans joie par les analystes sur fond de chômage stagnant.

Du côté des valeurs, Société Générale a lâché 0,11% à 30,78 euros, tandis que BNP Paribas a pris 0,80% à 45,77 euros, Crédit Agricole gagnant 0,95% à 8,78 euros et Axa 1,18% à 18,94 euros.

Airbus Group a pris 1,01% à 53,84 euros après l'annonce d'une réorganisation interne et de la fusion avec sa branche d'aviation commerciale, tandis que toutes les divisions prendront le seul nom d'Airbus.

Les valeurs cycliques, les plus sensibles à la conjoncture, ont évolué en ordre dispersé, ArcelorMittal reculant (-1,84% à 5,45 euros), tandis que Schneider Electric grignotait 0,37% à 62,06 euros, Peugeot gagnant 1,12% à 13,60 euros et Renault 1,26% à 73,14 euros.

Alstom a gagné 0,56% à 23,55 euros, alors qu'une "réunion de travail" avec la direction, les syndicats et les élus locaux est prévue mardi sur l'avenir de l'usine de Belfort.

Areva a gagné 1,78% à 6,05 euros, après avoir décroché des contrats d'un montant total de plus de 5 milliards d'euros dans le cadre du méga-projet de centrale nucléaire Hinkley Point en Grande-Bretagne, paraphé jeudi à Londres par les autorités britanniques, EDF et leurs partenaires chinois.

lem/fpo/jpr