Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris gardait une bonne dynamique (+1,57%) mercredi après les débuts positifs de Wall Street, profitant d'un nouveau plan de relance au Japon, de résultats d'entreprises bien perçus et d'un indicateur britannique rassurant.

A 15H33 (13H33 GMT), l'indice CAC 40 prenait 68,87 points à 4.463,64 points, dans un volume d'échanges de 1,1 milliard. La veille, il avait gagné 0,15%.

Le marché Parisien s'est élancé dans le vert dès l'ouverture et n'a eu de cesse depuis d'accentuer sa progression, effaçant ainsi ses pertes enregistrées depuis le Brexit.

Il évoluait tout près de son niveau de clôture du 23 juin, qui avait précédé les résultats du vote en faveur d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union Européenne.

"Soyons franc, le choc du Brexit n'a pas (encore) eu lieu. C'était pourtant une des craintes avouées de la Fed. On sait maintenant que les impacts économiques auront lieu dans un deuxième temps seulement et qu'ils pourraient être atténués par la proactivité des gouvernements et des banques centrales", a noté John Plassard, directeur adjoint de Mirabaud Securities.

L'annonce par le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, d'un plan de relance de plus de 28.000 milliards de yens (240 milliards d'euros) pour soutenir la troisième économie du monde, selon des propos rapportés par les médias locaux, a constitué un important aiguillon pour la place.

Les investisseurs ont ensuite été également rassurés par la publication des chiffres de la croissance de l'économie britannique, qui a accéléré plus que prévu au deuxième trimestre, à 0,6%, montrant que le pays a bénéficié d'une embellie pré-Brexit.

L'attente des conclusions d'une réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed), sans prise de parole de sa présidente, Janet Yellen, après la clôture des marchés européens restait néanmoins prégnante.

La banque centrale américaine devrait opter pour le statu quo monétaire face à l'onde de choc du Brexit, mais pourrait livrer quelques indices sur une possible hausse des taux en septembre.

"Malgré le fait que la réunion ne sera pas suivie par une conférence de presse, le communiqué sera intéressant à analyser", a ainsi observé M. Plassard.

Enfin, la séance était rythmée par de nombreuses publications d'entreprises, la plupart accueillies positivement, ce qui soutenait également la hausse du marché.

LVMH prenait 6,89% à 153,60 euros, le groupe ayant enregistré un bénéfice net en hausse de 8% au premier semestre et fait part de sa "confiance" pour le second semestre.

Le groupe automobile PSA gagnait 6,81% à 13,34 euros, soutenu par la multiplication par deux de son bénéfice net au premier semestre.

Atos bondissait (+8,09% à 85,54 euros), dynamisé par le relèvement des objectifs 2016 du groupe informatique, qui a également réalisé un bénéfice net en hausse de 66,9%.

Dans son sillage, sa filiale cotée Worldline grimpait (+6,01% à 28,59 euros).

STMicroelectronics montait (+9,17% à 6,43 euros), le marché saluant le fait que le résultat net du groupe est repassé dans le vert au deuxième trimestre.

Air France-KLM gagnait 0,73% à 5,25 euros après avoir réduit sa perte nette au premier semestre, malgré un contexte difficile.

En revanche, Ingenico plongeait (-9,07% à 99,89 euros), sanctionné après la publication d'un bénéfice stable et inférieur aux attentes pour le premier semestre.

Airbus Group était recherché (+4,71% à 54,27 euros). Le groupe a annoncé une hausse de plus de 15% de son bénéfice net au premier semestre, malgré un chiffre d'affaires stable et deux charges liées au programme A400M et A350.

Valeo gagnait 4,95% à 45,98 euros. Le groupe a publié un bénéfice net en hausse de 23% pour le premier semestre et s'est dit confiant quant à ses objectifs annuels malgré le Brexit.

Sequana s'effondrait (-24,71% à 1,95 euro) après avoir abaissé ses prévisions pour 2016 en raison notamment des incertitudes économiques liées au Brexit.

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