Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris hésitait sur la tendance à suivre mardi (-0,01%) après l'ouverture en légère baisse de Wall Street, le marché reprenant son souffle lors d'une séance sans forte actualité.

A 15H56 (14H56 GMT), l'indice CAC 40 cédait 0,35 point à 5.017,08 points dans un volume d'échanges de 1,35 milliard d'euros. La veille, il avait fini à l'équilibre (-0,07%).

La cote Parisienne, qui a ouvert en petite hausse, a ensuite marqué le pas, restant néanmoins ancrée au-dessus du seuil symbolique des 5.000 points. Elle a repris brièvement quelques couleurs après l'ouverture du marché américain avant d'hésiter autour de l'équilibre.

"Les investisseurs semblent vouloir laisser une dernière chance au Président américain", relève dans une note Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

L'échec du président américain Donald Trump à faire abroger et remplacer la loi de santé dite "Obamacare" la semaine dernière, tout en suscitant la prudence sur les marchés, n'a en effet pas créé de mouvements brusques sur les indices depuis le début de la semaine.

L'administration Trump déplace maintenant son attention sur la refonte des impôts, s'attendant à des discussions moins âpres au sein de sa majorité que celles qui l'ont divisée sur l'Obamacare.

Par ailleurs, le Royaume-Uni revenait sur le devant de la scène, à la veille du déclenchement de l'article 50 du traité de Lisbonne par le gouvernement britannique, qui va lancer les négociations du Brexit.

"Si tout se passe comme Theresa May l'avait prévu, cette période d'incertitudes et surtout de négociations pourrait (devrait) apporter de la volatilité aux marchés européens", soulignent ainsi les experts de Mirabaud Securities Genève.

Du côté des indicateurs, l'agenda était essentiellement américain. Outre-atlantique, les prix des logements en janvier ont ainsi poursuivi leur hausse en janvier mais à un rythme un peu plus faible que le mois précédent.

Un discours de la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yellen, est également attendu dans la soirée.

Sur le front des valeurs, Peugeot gagnait 2,06% à 18,79 euros alors que l'Agence des participations de l'Etat (APE) a annoncé la cession de toutes ses actions dans le constructeur automobile à la banque publique Bpifrance, pour un montant de 1,92 milliard d'euros.

Crédit Agricole restait en tête du CAC 40 avec une hausse de 3,10% à 12,63 euros, dynamisé par un relèvement de sa recommandation à "surpondérer" par Barclays.

BNP Paribas était également bien orienté (+1,44% à 61,23 euros). A l'inverse, Société Générale marquait le pas (-0,25% à 47,01 euros) après un abaissement de sa recommandation à "neutre" par Barclays.

Dassault Aviation s'appréciait (+1,08% à 1154,60 euros). Le PDG de Dassault Aviation, Eric Trappier, a indiqué mardi à l'AFP que les discussions sur l'acquisition de l'avion de combat Rafale par la Malaisie portaient sur 18 appareils pour un montant d'environ 2 milliards d'euros.

Tarkett gagnait 2,94% à 41,44 euros, soutenu par un relèvement de recommandation à "Ajouter" par AlphaValue.

Technicolor continuait comme la veille de remonter la pente (+3,26% à 4,09 euros) après une série de séances en baisse, notamment jeudi dernier où le titre a décroché de près de 7%, emporté par la perte enregistrée par le groupe en 2016.

Lucibel reculait mécaniquement de 5,45% à 4,51 euros dans la foulée de l'annonce d'une augmentation de capital d'au moins 3,8 millions d'euros.

Implanet profitait (+1,19% à 0,85 euros) de l'annonce d'une réduction de sa perte nette de 9% en 2016, à 7,3 millions d'euros.

Mauna Kea bénéficiait (+4,42% à 3,07 euros) des résultats d'une nouvelle étude montrant l'efficacité de son dispositif médical Cellvizio.

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