Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait en léger repli (-0,10%) lundi dans les premiers échanges, les investisseurs semblant hésiter sur la direction à adopter après l'échec des négociations en vue de former un gouvernement de coalition en Allemagne.

A 09H21 (08H21 GMT), l'indice CAC 40 perdait 5,22 points à 5.313,95 points. Vendredi, il avait fini en recul de 0,32%.

"Les marchés ne devraient pas réagir de manière excessive (à l'échec des négociations allemandes en vue de former un gouvernement de coalition), comme le montre la baisse assez modérée de l'euro dans la nuit", ont souligné dans une note les stratégistes du courtier Aurel BGC.

"Néanmoins, cette crise politique allemande intervient alors que les indices actions sont fragiles en Europe depuis une dizaine de jours", ont-ils complété.

La chancelière allemande Angela Merkel se retrouve face à sa plus grave crise politique en 12 ans de pouvoir après l'échec dimanche soir de négociations pour former un gouvernement en Allemagne, qui pourrait à terme signer la fin de sa carrière politique.

Faute d'alternative, la première puissance économique européenne se prépare à plusieurs semaines ou mois de paralysie politique, sur le plan national comme en Europe.

"Les conséquences de la crise politique allemande ne sont pas évidentes à envisager à ce stade. La croissance de l'Allemagne ne devrait pas davantage déraper que celle des autres pays européens qui sont restés sans gouvernement pendant des mois", ont observé les stratégistes de Aurel BGC.

"Si de nouvelles élections étaient convoquées, Angela Merkel pourrait tenter de faire campagne une nouvelle fois, mais le couple CDU/CSU pourrait aussi décider de changer de leader car l'échec des négociations l'affaiblit incontestablement", ont-ils ajouté.

Du côté des données macroéconomiques, la séance s'annonce très maigre à l'exception de l'indicateur composite de l'activité économique aux Etats-Unis en octobre (Conference Board).

Le marché gardera également un oeil sur la poursuite des négociations autour du Brexit alors que Bruxelles doit rendre sa décision sur la relocalisation dans l'Union européenne des agences européennes installées à Londres.

- DBV Technologies en grande forme -

Sur le front des valeurs, Vivendi s'adjugeait 0,80% à 22,79 euros. Le groupe et son homologue italien Mediaset, en guerre ouverte depuis un an pour le contrôle de ce dernier détenu par la famille Berlusconi, seraient sur le point de trouver un accord, annonce dimanche le quotidien la Repubblica.

DBV Technologies bondissait de 7,82% à 41,24 euros, profitant de l'annonce d'un premier essai de phase III concluant pour son produit phare contre l'allergie à l'arachide chez les enfants.

Natixis se repliait en revanche de 1,81% à 6,42 euros alors que la filiale cotée du groupe bancaire BPCE a dévoilé dimanche un nouveau plan stratégique pour l'horizon 2020 avec pour ambition d'atteindre un chiffre d'affaires de plus de 10 milliards d'euros, soit une hausse de 5% par an d'ici là. Le groupe a également annoncé être prêt à débourser jusqu'à un million d'euros pour des acquisitions ces prochaines années.

Elior pâtissait (-4,76% à 19,20 euros) d'un abaissement de la recommandation sur le titre à "neutre" par Citi. L'action avait dévissé de plus de 18% vendredi après l'annonce d'une dégradation de sa rentabilité.

EuropaCorp gagnait 3,15% à 1,31 euros, soutenu par l'annonce vendredi de la cession de ses activités de production télévisuelle pour la France au patron de cette filiale, EuropaCorp Television, pour 11 millions d'euros.

Groupe Eurotunnel lâchait 0,46% à 10,89 euros après que le groupe, qui exploite le tunnel sous la Manche, a annoncé lundi qu'il se rebaptisait Getlink pour marquer son entrée dans une "nouvelle ère d'infrastructures de mobilité".

Pharmagest lâchait 0,14% à 43,94 euros. Le groupe lorrain, spécialisé dans l'informatisation des officines pharmaceutiques, a annoncé vendredi un chiffre d'affaires de 32,54 millions d'euros au troisième trimestre, en progression de 8,46%.

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