Ajoute autres marchés européens, commentaires et valeurs.

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris s'est montrée frileuse mardi (-0,53%), limitant la prise d'initiatives à l'approche de multiples rendez-vous importants, dont une réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi.

L'indice CAC 40 a perdu 23,78 points à 4.505,62 points, dans un volume d'échanges moyen de 3,7 milliards d'euros. La veille, il avait gagné 0,32%.

Parmi les autres marchés européens, Francfort a cédé 0,68% et Londres 0,64%. Par ailleurs, l'Eurostoxx a lâché 0,86%.

La place Parisienne a ouvert à l'équilibre, puis à hésité sur la direction à suivre en cours de journée, avant de voir ses pertes s'accélérer peu avant la clôture, mettant fin à cinq séances de hausse de suite.

En effet, au Royaume-Uni, "un sondage indiquant qu'une majorité de votants étaient en faveur d'un Brexit est venu créer du mouvement sur le marché en fin de séance", observe Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Plus globalement, "le marché est resté en posture d'attente avant de grosses échéances, avec une réunion de la BCE, de l'Opep ou encore la publication du rapport sur l'emploi américain vendredi", relève encore l'analyste.

Les attentes vis-vis de la réunion jeudi de la BCE ne sont pas très fortes, mais selon Philippe Cohen, un gérant de portefeuilles de Barclays Bourse, elle "devrait nous éclairer sur le timing de rachat d'obligations d'entreprises".

Par ailleurs, l'agenda était chargé en indicateurs économiques, essentiellement américains, mais "ils n'ont pas déclenché de mouvements importants sur les marchés", note M. Baradez.

En zone euro, pour le mois de mai, les prix à la consommation sont toujours en baisse et le chômage reste stable.

Aux Etats-Unis, les dépenses de consommation des ménages se sont nettement accélérées en avril et leurs revenus ont avancé de 0,4%.

La hausse des prix des logements s'est accélérée en mars, alors que l'inflation annuelle s'est légèrement accélérée en avril.

Enfin, parmi les statistiques attendues pour le mois de mai, l'activité économique dans la région de Chicago s'est contractée et le moral des ménages a légèrement reculé (Conference Board).

Du côté des valeurs, Air France a reculé de 1,74% à 7,24 euros après son entrée en négociations exclusives avec le conglomérat chinois HNA en vue de lui céder 49,99% de sa filiale de restauration à bord (catering) Servair, valorisée à 475 millions d'euros, et "créer le leader de la restauration aérienne".

Vinci a perdu 0,82% à 67,59 euros en dépit des trois contrats signés avec le groupement Femern Link Contractors, d'un montant total de 3,4 milliards d'euros pour la construction d'un tunnel immergé entre l'Allemagne et le Danemark.

DBV Technologies a progressé de 3,93% à 60,07 euros, aiguillonné par l'annonce de son association avec le géant suisse de l'alimentation Nestlé pour développer un test destiné à détecter les allergies aux protéines de lait de vache chez les bébés.

BioMérieux a gagné 0,30% à 117,35 euros. Près de 150 patients atteints de la maladie de Lyme, transmise par les morsures de tiques, s'apprêtent à déposer plainte contre des laboratoires pharmaceutiques auxquels ils reprochent de commercialiser des tests qui n'ont pas permis de les diagnostiquer, notamment BioMérieux et Diasorin.

Arkema a profité (+0,99% à 73,74 euros) d'un relèvement de sa recommandation à "neutre" contre "sous-performer" par Exane.

A l'inverse, Eiffage a été pénalisé (-2,49% à 66,30 euros) par un abaissement de la sienne à "réduire" contre neutre" par Kepler Cheuvreux.

Saft a terminé stable à 36,65 euros et Total en petite baisse (-0,21% à 43,68 euros). Le conseil de surveillance du fabricant de batteries de haute technologie a recommandé à ses actionnaires d'apporter leurs parts à Total dans le cadre de l'offre de rachat lancée par le groupe pétrolier.

Eurazeo a pris 0,34% à 58,51 euros après avoir cédé 10% du capital du groupe de blanchisserie industrielle Elis (+0,68% à 17,10 euros) à Crédit Agricole Assurances pour un montant total de 192 millions d'euros.

Enfin, Inside Secure a décollé de 8,77% à 1,24 euro, propulsé par l'accord de licence mondial de brevet NFC, une technologie de communication sans contact, conclu par le fonds d'investissements en propriété intellectuelle France Brevets, qui inclut notamment des brevets des groupes français Inside Secure et Orange (+0,22% à 15,62 euros), qui vont ainsi pouvoir être rémunérés.

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