Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait dans le vert (+0,32%) jeudi malgré les débuts en légère baisse de Wall Street, profitant de la très forte demande rencontrée par le dernier prêt géant de la BCE.

A 15H39 (14H39 GMT), l'indice CAC 40 gagnait 16,03 points à 5.010,73 points dans un volume d'échanges de 1,6 milliard d'euros. La veille, il avait fini en léger repli de 0,15%.

Après avoir ouvert à l'équilibre, la cote Parisienne s'est rapidement enfoncée dans le rouge pour finalement reprendre de la vigueur en fin de matinée, dans le sillage de l'annonce du résultat de la dernière série de prêts à long terme sur quatre ans (TLTRO II) de la Banque centrale européenne.

"Les marchés ont profité d'une séquence haussière en fin de matinée, à la suite de la publication du résultat du dernier TLTRO de la BCE", ont commenté les stratégistes du courtier Aurel BGC.

La Banque centrale européenne a accordé jeudi environ 233,5 milliards d'euros aux banques de la zone euro "alors que le consensus, qui prévoyait pourtant une forte hausse des demandes de financements, ne visait +que+ 110 milliards d'euros", ont complété les stratégistes de Aurel BGC.

"Le montant demandé suggère aussi que les demandes de prêts bénéficient de perspectives favorables, d'où la réaction haussière des indices actions et du secteur bancaire en particulier", ont-ils ajouté.

La hausse inattendue du nombre d'inscriptions hebdomadaires au chômage aux Etats-Unis, qui ont bondi à leur plus haut niveau depuis deux mois (258.000 demandes recensées), n'a pas changé durablement la donne.

L'attention des investisseurs restait focalisée sur les Etats-Unis avant un vote à suspense pour abroger la loi sur la santé de Barack Obama et une intervention de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed) Janet Yellen.

L'opposition au sein du propre parti de Donald Trump pour voter un texte abrogeant et remplaçant la loi dite "Obamacare", promesse de campagne emblématique du républicain suscite des inquiétudes sur les marchés.

"Pour les marchés, l'enjeu est le suivant. Si Donald Trump échoue à forger un consensus au sein de sa majorité, il va considérablement se compliquer la tâche pour la suite de son mandat, a résumé Aurel BGC.

Sur le front des valeurs, les titres du secteur bancaire progressaient, à l'image de Société Générale (+1,56% à 47,50 euros), BNP Paribas (+1,58% à 61,24 euros) et Crédit Agricole (+1,11% à 12,34 euros).

Wendel bondissait de 3,23% à 116,50 euros. Le groupe a creusé sa perte nette en 2016, en raison d'éléments non récurrents qui masquent une amélioration de la contribution de ses filiales.

Gemalto poursuivait sa chute (-4,99% à 49,79 euros). Le groupe, qui a publié mercredi un avertissement sur résultats, était pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "réduire" contre "conserver" auparavant par Kepler Chevreux. Le titre a aussi été abaissé à "conserver" contre "acheter" précédemment par HSBC.

Cegedim lâchait 4,10% à 25,98 euros, après être retombé dans le rouge en 2016, même si l'entreprise estime que sa transformation en cours portera ses fruits à la fin de l'année et surtout en 2018.

Le raffineur Esso SAF, filiale française du géant pétrolier américain ExxonMobil, était dopé (+7,22% à 42,00 euros) par un bénéfice net qui a presque triplé en 2016 grâce à des effets de stock positifs.

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