Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris poursuivait sa baisse jeudi (-0,67%), confortée par une ouverture en baisse de Wall Street, les premières publications d'entreprises américaines ne suffisant pas à annihiler la prudence des investisseurs avant le long week-end pascal.

A 15H35 (13H35 GMT), l'indice CAC 40 perdait 34,37 points, à 5.066,74 points, dans un volume d'échanges de 1,8 milliard d'euros. La veille, il avait fini stable (-0,01%).

La cote Parisienne a ouvert dans le rouge et conservait depuis cette tendance baissière.

"Les indices européens baissent dans le calme, sans excès, mais de manière assez prévisible avant un week-end de quatre jours sur les places boursières européennes (3 jours aux Etats-Unis)", ont relevé les analystes du courtier Aurel BGC.

"Le veto russe sur une résolution qui devait condamner l'attaque chimique en Syrie, la menace d'un nouvel essai nucléaire nord-coréen (...) qui est susceptible de provoquer une escalade entre Washington et Pyongyang ou encore le décompte de 10 jours avant le premier tour de l'élection présidentielle française, sont autant de raisons pour les marchés de privilégier l'attentisme", ont-ils ajouté.

En France, la montée dans les sondages du candidat d'extrême-gauche eurosceptique Jean-Luc Mélenchon n'était en effet guère de nature à rassurer les marchés.

Du côté des indicateurs, les prix à la production ont légèrement reculé en mars aux Etats-Unis après six mois consécutifs de hausse, a indiqué le département du Travail jeudi, tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage se sont légèrement repliées à la surprise des analystes.

- Résultats bancaires américains ignorés -

En revanche, "les marchés se désintéressent complètement des publications de JPMorgan, Citigroup ou Wells Fargo, trois des plus grands établissements bancaires américains", ont noté les experts de Aurel BGC, les deux premières banques ayant dépassé les attentes au premier trimestre tandis que le chiffre d'affaires de Wells Fargo a légèrement déçu.

Côté européen, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% en mars sur un an en Italie, tandis qu'en France leur hausse a ralenti sur un an, à 1,1% et qu'ils ont aussi décéléré en Allemagne, réduisant leur hausse à 1,6% sur un an.

Sur le front des valeurs, Air France-KLM s'affichait en queue du SBF 120 (-4,07% à 7,21 euros). Selon des informations de Bloomberg News, le fonds Infinite Miles va céder ses parts dans le capital de la compagnie, soit 3,4%.

Ingenico Group souffrait (-3,61% à 82,67 euros) d'un abaissement de recommandation à "neutre" contre "acheter" auparavant par BofAML.

Alstom déclinait également (-1,51% à 27,14 euros) alors que le secrétaire d'Etat à l'Industrie, Christophe Sirugue, a estimé que l'Etat, qui détient 20% des voix au conseil d'administration du groupe, doit "préserver ses intérêts" dans celui-ci au moment où de grandes manoeuvres se préparent dans le secteur ferroviaire.

Sodexo était bien orienté (+0,67% à 113,35 euros) malgré une baisse de son résultat net semestriel et alors que le groupe a revu légèrement à la baisse sa prévision de croissance interne du chiffre d'affaires pour son exercice décalé en cours.

Virbac plongeait de 8,24% à 131,40 euros, souffrant de la publication d'un chiffre d'affaires en recul de 5,5% au premier trimestre, à 199,7 millions d'euros.

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