Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait en retrait (-0,29%), lundi après l'ouverture hésitante de Wall Street, l'absence de majorité claire autour de la chancelière allemande Angela Merkel alimentant la circonspection.

A 15H38 (13H38 GMT), l'indice CAC 40 cédait 15,41 points à 5.265,88 points dans un volume d'échanges de 1,2 milliard d'euros. Vendredi, il avait fini en petite hausse (+0,27%).

La cote Parisienne a ouvert en petit recul et après une brève remontée vers l'équilibre est finalement revenue légèrement dans le rouge.

Angela Merkel a certes remporté un quatrième mandat, mais elle sort affaiblie de ce scrutin par un score électoral décevant et la percée historique de la droite nationaliste, qui rend compliquée la formation d'une nouvelle majorité.

La chancelière "va maintenant chercher à former une coalition, probablement avec les Libéraux du FDP et les Verts mais elle est encore plus en position de faiblesse que précédemment", a souligné de Tim Stevenson, Directeur Actions Européennes de Janus Henderson Investors.

"A court terme" cela crée "une situation bien incertaine", mais "cela ne devrait pas changer la nature fondamentalement consensuelle de la politique allemande", a-t-il poursuivi.

En revanche, "des questions perdurent sur certains dossiers européens cruciaux", selon lui, et alors même que "le président français Emmanuel Macron a besoin du soutien de l'Allemagne pour revitaliser les économies européennes, il n'est pas sûr que certains des partenaires de Mme Merkel soient partants".

Les opérateurs de marché avaient par ailleurs peu d'indicateurs macroéconomiques à se mettre sous la dent, en dehors du baromètre du moral des entrepreneurs allemands (Ifo) en septembre, qui a de nouveau baissé.

Sur le front des valeurs, Alstom gagnait 0,27% à 33,10 euros, après avoir confirmé vendredi des discussions avec Siemens sur un "possible rapprochement" dans le secteur ferroviaire.

Airbus gagnait 0,87% à 78,01 euros, soutenu par une note de Barclays, qui a relevé son cours cible à 110 euros.

Le secteur bancaire souffrait, à l'image de Crédit Agricole (-1,38% à 14,96 euros), Société Générale (-1,23% à 48,31 euros) et BNP Paribas (-1,38% à 66,37 euros).

A l'inverse, EDF gagnait 3,20% à 10,66 euros, toujours porté par l'annonce la semaine dernière de discussions avec plusieurs pays pour leur vendre des réacteurs nucléaires de type EPR.

Trigano gagnait 1,63% à 127,75 euros après avoir annoncé le rachat de 85% du capital du propriétaire du groupe Adria, qui fabrique des camping-cars en Slovénie.

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