Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris se gardait de prendre position jeudi (-0,06%) après une ouverture en hausse de Wall Street, les investisseurs conservant pour l'heure la tête froide dans une séance marquée par une salve de résultats d'entreprises.

A 15H33 (13H33 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 2,93 points à 5.187,24 points, dans un volume d'échanges de 2,1 milliard d'euros. La veille, il avait fini en hausse de 0,56%.

La cote Parisienne, après avoir ouvert en léger repli, est rapidement repassée dans le vert avant de se stabiliser en fin de matinée.

"Comme souvent lors des séances très chargées en publications, les marchés végètent, occupés à faire le tri entre les bonnes et les mauvaises surprises", ont commenté les stratégistes du courtier Aurel BGC.

L'absence de surprise "de la part de la Réserve fédérale américaine (Fed) hier soir renforce aussi l'absence de direction sur les marchés actions européens aujourd'hui", a ajouté David Madden, un analyste de CMC Markets.

Comme prévu, la banque centrale américaine a en effet maintenu ses taux d'intérêt inchangés mercredi au regard de la fragilité de l'inflation, même si elle a prévenu qu'elle réduirait bientôt son portefeuille d'actifs, décision qui a aussitôt affaibli le dollar.

Du côté des indicateurs, le moral des consommateurs allemands (baromètre GfK) devrait continuer à s'améliorer en août et la croissance des crédits accordés par les banques de la zone euro aux ménages et entreprises de la région a légèrement ralenti en juin, mais cela n'a pas eu d'effet significatif sur la cote.

Aux Etats-Unis, les commandes de biens durables ont augmenté plus que prévu (+6,5%) en juin après deux mois de baisse grâce au secteur des transports tandis que les inscriptions hebdomadaires au chômage ont été un peu plus nombreuses (244.000) que ne s'y attendaient les analystes.

- Schneider décolle, Airbus s'affaisse -

Sur le terrain des valeurs, la cote Parisienne faisait le grand écart en fonction des publications de résultats.

Schneider Electric bénéficiait (+3,89% à 68,67 euros) d'un relèvement de ses objectifs pour 2017 après une reprise plus forte qu'attendu de l'activité au premier semestre sur ses principaux marchés.

Nokia profitait (+3,88% à 5,52 euros) de son côté d'une réduction de la perte du groupe au deuxième trimestre grâce à la baisse des coûts.

Airbus était pénalisé à l'inverse (-3,15% à 72,30 euros) par un bénéfice net en baisse de 17%, dans un contexte de difficultés persistantes avec la motorisation de sa nouvelle version de l'A320.

Dassault Aviation profitait (+6,60% à 1.280,90 euros) d'un bénéfice net consolidé en hausse de près de 64% au premier semestre.

Soitec bondissait (+8,85% à 53,16 euros) après avoir annoncé jeudi la dissociation des fonctions de président du conseil d'administration et de directeur général, avec l'arrivée à sa tête de Victoire de Margerie.

JCDecaux gagnait 4,14% à 30,07 euros. Le groupe a publié un bénéfice net en baisse de 7,8% au premier semestre après la prise en compte de charges de dépréciation.

Vallourec était bien orienté (+1,38% à 5,43 euros) grâce à une perte nette au premier semestre réduite par rapport à la même période de 2016, et du relèvement de son objectif annuel d'amélioration de son excédent brut d'exploitation.

Ipsos perdait 7,51% à 30,35 euros, pénalisé par un bénéfice net part du groupe en recul de 40% au premier semestre et la révision à la baisse de son objectif de croissance du chiffre d'affaires pour 2017.

Technicolor plongeait de 17,00% à 3,18 euros, pénalisé par une perte doublée au premier semestre après avoir publié trois avertissements sur ses objectifs cette année.

Casino refluait de 6,51% à 51,42 euros, emporté par un bénéfice net au premier semestre tombé à 48 millions d'euros contre 2,58 milliards d'euros l'an dernier.

Imérys s'enfonçait de 6,07% à 75,70 euros en raison de résultats inférieurs aux attentes. Le groupe a publié des résultats semestriels en hausse, soutenus par des marchés mieux orientés.

Elior perdait 9,67% à 22,24 euros, affecté par l'annonce du départ du PDG du groupe de restauration collective et commerciale, Philippe Salle, en novembre.

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