Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris évoluait proche de l'équilibre mercredi matin (+0,09%), reprenant son souffle après sa hausse de la veille, les investisseurs se montrant prudents avant un discours du président de la BCE Mario Draghi.

A 09H39 (07H39 GMT), l'indice CAC 40 prenait 4,62 points à 5.136,48 points. La veille, il avait fini en progression de 0,87%.

"Une nouvelle séance de solides gains pour les cours des métaux ainsi qu'une reprise du dollar et la baisse des inquiétudes concernant les risques géopolitiques se sont combinées" pour permettre un rebond des marchés européens et américains mardi, a commenté Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.

Si les Etats-Unis ont pris mardi de nouvelles sanctions commerciales pour accentuer la pression sur la Corée du Nord, ils ont également salué la récente "retenue" de Pyongyang, considérée comme un possible premier pas vers de futures négociations dans le dossier nucléaire.

"La Bourse de New York a terminé la séance d'hier en nette hausse, portée essentiellement par les valeurs technologiques et les ressources de base, les investisseurs faisant un bon accueil aux propos de certains élus sur la réforme fiscale et le plafond de la dette", ont abondé de leur côté les analystes du courtier Aurel BGC.

Reprenant son souffle après sa progression de la veille, l'indice Parisien attendait surtout un discours du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, en ouverture d'un colloque sur l'économie à Lindau, en Allemagne, avant son intervention au symposium de Jackson Hole vendredi.

"Près de cinq ans jour pour jour après la pré-annonce du QE (Quantitative Easing - assouplissement quantitatif) à Jackson Hole, grâce à laquelle Mario Draghi était devenu en l'espace de quelques mois le banquier central préféré des investisseurs, l'Italien est de retour pour l'édition 2017", a observé Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

"Cette fois-ci, le résultat pourrait être tout à fait différent. En effet, il devrait profiter de cette occasion pour annoncer une modification du dispositif de soutien monétaire, a priori effectif dès cet automne", a-t-il complété.

Le marché prendra également connaissance, en zone euro, de l'indice PMI d'activité du secteur privé publié par le cabinet Markit ainsi que de la confiance des consommateurs, tous deux pour le mois août.

En France, le taux d'expansion de l'activité du secteur privé est resté stable en août.

Outre-Atlantique sont également attendues les ventes de logements neufs pour le mois de juillet ainsi que les stocks hebdomadaires de brut.

- Publicis décroche après WPP -

Sur le front des valeurs, les titres liés au secteur technologique étaient bien orientés, profitant de la bonne tenue de leurs homologues américains la veille. DBV Technologies s'appréciait ainsi de 1,72% à 75,86 euros tandis que Gemalto s'adjugeait 0,59% à 44,90 euros.

Les titres des fabricants de matériaux utilisant des métaux profitaient également de la forte hausse des cours de ces derniers, à l'image de Soitec (+0,35% à 49,02 euros) et Nexans (+1,17% à 47,03 euros).

Total prenait 0,18% à 43,50 euros. La justice brésilienne a gelé provisoirement la cession par Petrobras à Total de 50% de l'opérateur de centrales électriques Thermobahia, une transaction prévue dans le cadre de l'alliance stratégique entre les deux groupes pétroliers.

Publicis plongeait à l'inverse de 3,13% à 59,66 euros alors que son concurrent, le géant britannique de la publicité WPP, a révisé à la baisse ses prévisions de croissance 2017 en raison d'un ralentissement du marché. Dans son sillage, le groupe audiovisuel TF1 perdait 2,92% à 12,13 euros.

Havas était à l'équilibre (+0,01% à 9,24 euros). Le groupe publicitaire français a annoncé mardi avoir réalisé l'acquisition de l'agence de communication israélienne Blink, spécialisée dans les médias sociaux et les conversations en ligne entre marques et consommateur.

Tikehau Capital progressait de 1,61% à 22,07 euros après que la société de gestion d'actifs et d'investissement a annoncé que François Fillon, candidat malheureux de la droite à l'élection présidentielle, allait la rejoindre en tant qu'associé.

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