Ajoute marchés et valeurs

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a terminé sur une note morose vendredi (-0,70%), le marché étant timoré à deux jours du référendum italien, inquiet du résultat du vote.

L'indice CAC 40 a perdu 31,79 points, à 4.528,82 points, dans un volume d'échanges modéré de 3,3 milliards d'euros. La veille, il avait cédé 0,39%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a reculé de 0,33%, Francfort cédant pour sa part 0,20%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a baissé de 0,52%.

Sur une semaine, l'indice CAC 40 a lâché 0,47%, et 2,33% depuis le début de l'année.

La cote Parisienne a ouvert dans le rouge, sans jamais parvenir à se redresser pour de bon par la suite, la prudence étant de mise à la veille d'un week-end riche en événements.

"Tout le monde a les yeux rivés sur ce qui va se passer en Italie dans l'attente de plus d'éclaircissements. C'est la dernière zone de +stress+ avant la fin de l'année", relève auprès de l'AFP Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.

Le vote sur la réforme constitutionnelle, dont l'issue est incertaine, décidera en partie de l'avenir du chef du gouvernement italien, Matteo Renzi.

"Il y aura peut-être une tension lundi, le marché se prépare à ce scénario comme avec l'élection de Donald Trump. Mais la Banque centrale européenne s'exprimera peu après le vote (lors de sa réunion monétaire jeudi 8 décembre, ndlr) donc elle sera là au cas où", nuance M. Rozier.

Les investisseurs seront également attentifs à l'élection présidentielle en Autriche dimanche, craignant la confirmation d'une montée du populisme.

Par ailleurs, la séance a été marquée par la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, des chiffres scrutés de près par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans ses décisions de politique monétaire.

Le taux de chômage est tombé en novembre à son plus bas niveau depuis août 2007 sur fond de créations d'emplois dynamiques. En revanche, le salaire horaire moyen - observé de près par la banque centrale américaine - a reculé, son premier repli depuis deux ans.

Néanmoins, ces chiffres "ne sont pas vraiment importants car dans quasiment tous les cas de figure, une hausse des taux d'intérêt américain est actée et largement anticipée par le consensus" au mois de décembre, estiment les experts de Mirabaud Securities Genève.

Toujours sur le plan des statistiques, en zone euro, les prix à la production industrielle ont progressé de 0,8% en octobre par rapport à septembre, après une légère augmentation de 0,1% le mois précédent.

Du côté des valeurs, Klépierre (+1,65% à 35,13 euros) et Unibail-Rodamco (+0,88% à 205,50 euros) ont profité d'un relèvement de recommandation par les analystes de Barclays.

Les titres du secteur financier ont à l'inverse tiré le marché vers le bas à l'image de BNP Paribas (-2,34% à 54,59 euros), Société Générale (-1,86% à 40,21 euros) et Crédit Agricole (-1,40% à 10,60 euros).

Neopost (-6,17% à 26,62 euros) a été plombé par la publication d'un chiffre d'affaires en baisse de 1,5% au troisième trimestre.

Les valeurs liées au secteur pétrolier et parapétrolier ont fini en ordre dispersé. Total a lâché 0,34% à 44,91 euros tandis qu'à l'inverse CGG a pris 1,44% à 14,11 euros et Vallourec est resté stable (+0,11% à 5,31 euros).

Maurel et Prom a gagné 2,68% à 4,22 euros, après que l'indonésien Pertamina a déposé son projet d'offre publique d'achat pour acquérir la partie du capital de la compagnie pétrolière française qu'il ne détient pas encore.

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