ajoute valeurs et marchés

Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris a fini mercredi en nette hausse de 1,36%, les investisseurs poursuivant sur leur lancée positive, à la veille d'une réunion attendue de la Banque centrale européenne.

L'indice CAC 40 a pris 62,78 points à 4.694,72 points dans un volume d'échanges dynamique de 4,5 milliard d'euros. La veille, le marché Parisien avait progressé de 1,26%.

Parmi les autres marchés européens, Londres a pris 1,81%, Francfort gagnant pour sa part 1,96%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 s'est apprécié de 1,34%.

La cote a démarré la séance en trombe jusqu'à terminer à son plus haut niveau pour une clôture, dépassant le précédent record du 31 décembre 2015. L'indice s'est arrêté à un souffle du seuil symbolique des 4.700 points, qu'il n'a pas atteint depuis fin décembre 2015.

"La barrière psychologique des 4.600 points franchie hier fait repasser le marché dans le positif pour la première fois de l'année, ce qui est plutôt surprenant quand on fait la rétrospective de tous les événements qui ont eu lieu cette année", relève auprès de l'AFP Frédéric Rozier, un conseiller de gestion de Meeschaert Gestion Privée.

Après le référendum italien, les investisseurs semblent avoir mis pour de bon entre parenthèses les incertitudes politiques, alors que le Parlement italien a adopté le budget 2017, ouvrant la voie à la démission du chef du gouvernement Matteo Renzi.

"On s'aperçoit que les risques politiques sont plus un frein d'investissement qu'une source de panique et de vente" d'actions, analyse M. Rozier.

Le marché a été porté par le secteur bancaire, rassuré après des informations de presse indiquant que le gouvernement italien aurait déjà préparé un décret pour soutenir la banque Monte dei Paschi di Sienna (BMPS), en cas d'échec de son plan de sauvetage prévoyant le recours au marché.

"Le secteur bancaire italien a été soulagé, cela a entraîné le secteur européen", explique M. Rozier.

Les investisseurs attendent désormais l'un des derniers grands rendez-vous de l'année, la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne ce jeudi. A cette occasion, les analystes anticipent un prolongement du programme de rachats d'actifs de l'institution de Francfort, au-delà de la date butoir initialement prévue fin mars.

L'agenda était par ailleurs relativement peu fourni.

Aux Etats-Unis, les stocks de pétrole brut ont baissé la semaine dernière de façon légèrement plus marquée que prévu.

En zone euro, les investisseurs ont pris connaissance d'un timide rebond de la production industrielle en Allemagne pour le mois d'octobre.

La production industrielle britannique a quant à elle enregistré un net recul de 1,3% en octobre sur un mois, encore plombée par les mauvaises performances dans le secteur pétrolier.

Du côté des valeurs, le secteur bancaire a fini bien orienté à l'image de Société Générale (+3,72% à 44,87 euros) et BNP Paribas (+2,25% à 59,46 euros). Crédit Agricole a pris 0,93% à 11,38 euros après l'annonce de sa mise à l'amende par la Commission européenne pour avoir participé à une entente de manipulation de taux d'intérêt. La banque va faire appel de la sanction qui lui a été infligée.

Les titres liés au secteur automobile ont également fini en nette hausse, comme Peugeot (+4,24% à 15,14 euros), Renault (+2,61% à 80,10 euros), mais aussi l'équipementier automobile Valeo (+3,66% à 54,63 euros) ou le fabriquant de pneus Michelin (+3,0% à 104,80 euros).

Carrefour a gagné 1,43% à 22,35 euros alors que syndicats et direction se retrouvent jeudi pour négocier l'ouverture dominicale des hypermarchés du groupe.

Total a pris 1,47% à 45,75 euros. Sa filiale américaine SunPower, producteur d'énergie solaire, a annoncé supprimer 2.500 emplois dans le cadre d'un plan de restructuration visant à faire de nouvelles économies.

Solvay a progressé pour sa part de 12,12% à 110,55 euros, dopé par l'annonce de la vente de son activité de câbles d'acétate de cellulose, valorisée un milliard d'euros.

Faurecia a engrangé 5,35% à 36,23 euros. Le groupe a annoncé vouloir acquérir la division automobile de la société Parrot (+11,45% à 10,22 euros) afin de "développer les applications et plateformes pour véhicules connectés".

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