Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris poursuivait son glissement jeudi à la mi-journée (-0,52%), le repli des cours du pétrole, tombés mercredi à de nouveaux plus bas en plusieurs mois, continuant à peser sur la confiance des investisseurs.

A 12H04 (10H04 GMT), l'indice CAC 40 cédait 27,19 points à 5.247,07 points dans un volume d'échanges de 923 millions d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,37%.

"L'actualité des marchés reste concentrée sur le pétrole qui ne montre aucun signe de rebond, même technique, malgré des statistiques favorables, c'est-à-dire des stocks inférieurs aux estimations des analystes", a noté Franklin Pichard, directeur général de Kiplink Finance.

Les cours du brut ont poursuivi mercredi leur dégringolade, tombant à Londres et New York à leurs plus bas respectivement depuis sept et dix mois dans un contexte de surabondance persistante de l'offre.

Or la faiblesse des prix de l'énergie, composante importante de l'inflation, fait craindre aux investisseurs une normalisation monétaire moins rapide que prévu sur le front des banques centrales, ce qui a particulièrement pesé sur les valeurs bancaires.

Ces inquiétudes prenaient d'autant plus d'ampleur que la séance s'annonçait par ailleurs calme sur le front des indicateurs.

En France, le climat des affaires s'est de nouveau amélioré en juin, atteignant un niveau inédit depuis six ans.

Les investisseurs seront aussi attentifs à la publication de la confiance des consommateurs en zone euro pour le mois de juin.

Outre-Atlantique, les demandes hebdomadaires d'allocations chômage ainsi que l'indicateur composite de l'activité économique pour le mois de mai (Conference Board) sont également à l'agenda.

Les dirigeants de l'UE doivent en outre se retrouver jeudi à Bruxelles pour un sommet de deux jours.

- Les pétrolières en berne -

Du côté des valeurs, celles liées au pétrole et au gaz accusaient le coup, à l'image de Total (-1,16% à 43,89 euros), TechnipFMC (-0,57% à 23,61 euros), Engie (-0,94% à 13,69 euros), Nexans (-2,17% à 48,70 euros) ou encore GTT (-1,62% à 34,59 euros).

Les banques et les assurances restaient pénalisées par les craintes autour de l'inflation, Axa lâchant 1,06% à 23,79 euros. BNP Paribas (-1,09% à 61,46 euros), Société Générale (-1,60% à 45,73 euros), Crédit agricole (-0,68% à 13,83 euros), CNP Assurances (-0,78% à 19,67 euros) et Natixis (-0,73% à 5,82 euros) suivaient la même tendance.

Les valeurs pharmaceutiques profitaient à l'inverse du rebond de leurs homologues américaines alors qu'une nouvelle mouture de la loi de réforme du système de santé doit être présentée ce jeudi aux Etats-Unis.

Innate Pharma gagnait 1,48% à 12,35 euros tandis que DBV Technologies s'adjugeait 2,28% à 64,03 euros. Eurofins prenait pour sa part 0,44% à 502,75 euros et Sanofi 0,53% à 87,02 euros.

Airbus était mal orienté (-1,01% à 74,49 euros) en dépit des commandes passées à l'occasion du Salon du Bourget, le consortium européen ayant annoncé jeudi avoir enregistré 144 commandes fermes et 182 protocoles d'accords pour un montant au prix catalogue de 39,7 milliards de dollars.

Safran à l'inverse progressait de 0,10% à 81,56 euros, bénéficiant de l'annonce que CFM International, sa filiale moteurs d'avions avec General Electric, a reçu 1.658 commandes de moteurs Leap et CFM56 pour un montant de 27,3 milliards de dollars.

Vivendi perdait 0,80% à 20,41 euros alors que l'Autorité de la concurrence a allégé certaines des obligations pesant sur sa filiale Canal +.

LVMH lâchait 0,24% à 231,35 euros alors que le parquet de Bruxelles a annoncé jeudi la fin d'une enquête en Belgique contre le patron du groupe français de luxe, Bernard Arnault, après la conclusion d'une "transaction".

Altran Technologies se repliait de 4,98% à 15,27 euros après que les fonds Apax Partners et Altamir, ainsi que des actionnaires fondateurs, ont annoncé la cession de 11,2% du capital du groupe de conseil en technologies, entraînant une décote du titre.

Alten pâtissait pour sa part (-4,98% à 74,99 euros) d'un abaissement de recommandation à "conserver" contre "acheter" auparavant par Kepler Cheuvreux.

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