Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris restait dans le rouge vendredi (-1,14%) dans le sillage de l'ouverture en baisse de Wall Street, les investisseurs se montrant frileux à deux jours d'un référendum italien porteur de risque politique.

A 15H35 (14H35 GMT), l'indice CAC 40 perdait 52,05 points à 4.508,56 points, dans un volume d'échanges de 1,8 milliard d'euros. La veille, le marché Parisien avait cédé 0,39%.

Après une ouverture en baisse, la cote Parisienne n'a pas réussi à se redresser, le marché privilégiant la prudence avant un week-end riche en actualité.

"Les indices européens corrigent. D'une part parce que Wall Street a corrigé hier soir, notamment en raison de la hausse des taux, et d'autre part parce qu'il s'agit de la dernière séance avant l'élection présidentielle autrichienne, mais surtout le référendum italien", notent les stratégistes d'Aurel BGC.

Les marchés sont en effet inquiets que le +non+ l'emporte lors du vote italien ce dimanche sur la réforme constitutionnelle, entraînant des incertitudes sur le maintien au pouvoir du chef du gouvernement Matteo Renzi.

Par ailleurs, la séance a été marquée par la publication du rapport mensuel sur l'emploi américain, des chiffres scrutés de près par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans ses décisions de politique monétaire.

Le taux de chômage est tombé en novembre à son plus bas niveau depuis août 2007 sur fond de créations d'emplois dynamiques. En revanche, le salaire horaire moyen -observé de près par la banque centrale américaine- a reculé, son premier repli depuis deux ans.

Néanmoins, ces chiffres "ne sont pas vraiment importants car dans quasiment tous les cas de figure, une hausse des taux d'intérêt américain est actée et largement anticipée par le consensus" au mois de décembre, estiment les experts de Mirabaud Securities Genève.

Toujours sur le plan des statistiques, en zone euro, les prix à la production industrielle ont progressé de 0,8% en octobre par rapport à septembre, après une légère augmentation de 0,1% le mois précédent.

Du côté des valeurs, Klépierre (+2,27% à 35,34 euros) et Unibail-Rodamco (+1,89% à 207,65 euros) profitaient d'un relèvement de recommandation par les analystes de Barclays.

Les valeurs liées au secteur pétrolier et parapétrolier étaient en berne, à l'instar de Total (-1,11% à 44,56 euros), CGG (-4,03% à 13,35 euros) et Vallourec (-0,36% à 5,28 euros).

Les titres du secteur financier tiraient aussi le marché vers le bas à l'image de BNP Paribas (-2,52% à 54,49 euros), Société Générale (-2,39% à 39,99 euros) et Crédit Agricole (-1,63% à 10,58 euros).

Neopost (-6,84% à 26,43 euros) était plombé par la publication d'un chiffre d'affaires en baisse de 1,5% au troisième trimestre.

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