PARIS, 4 août (Reuters) - La France entend porter la question des lourdes sanctions pécuniaires imposées par les Etats-Unis à des grandes banques étrangères à l'ordre du jour du prochain sommet du G20 et s'est assurée pour cela du soutien de ses alliés européens, rapporte lundi le Financial Times.

Selon le journal, qui cite des responsables français et européens, Paris a obtenu l'appui de Berlin, Londres et Rome pour que soit débattue à Brisbane en novembre l'extraterritorialité du droit américain après la sanction record de 8,9 milliards de dollars infligée à BNP Paribas pour des transactions avec des pays soumis à embargo des Etats-Unis.

D'autres banques européennes sont dans le collimateur de la justice américaine pour des transactions similaires, comme Deutsche Bank, UniCredit ou Société générale, mais pour des montants bien moins importants.

Le ministre français des Finances Michel Sapin a évoqué le sujet lors de rencontres récentes avec ses homologues allemand et italien et, selon un responsable français, leur réaction a été "positive"

Des responsables allemands ont indiqué que Berlin soutenait Paris en estimant qu'une démarche européenne commune aurait plus de poids que des discussions au cas par cas avec les Etats-Unis. (Yann Le Guernigou, édité par Véronique Tison)

Valeurs citées dans l'article : SOCIETE GENERALE, BNP PARIBAS, UniCredit SpA, Deutsche Bank AG