La position du Parlement européen sur le budget de l'Union européenne 2015 sera débattue en session plénière le 21 octobre, et votée le jour suivant. Les députés devraient annuler les coupes du Conseil dans le projet de budget 2015, ce qui signifie qu'un compromis devra être trouvé lors de la procédure de conciliation. Eider Gardiazábal Rubial, députée démocrate socialiste estonienne, nous a expliqué lors d'une interview que le Parlement est prêt à se battre.


Madame Gardiazábal Rubial, quelle position le Parlement européen prendra-t-il lors de la prochaine procédure de conciliation ?


Nous espérons trouver un compromis. Il n'est pas acceptable que le Conseil vienne comme il l'a toujours fait en disant "c'est notre position et nous ne sommes pas prêts à la changer d'un euro". Nous nous battrons.


Comment les budgets annuels de l'Union européenne précédents influencent-ils la situation ?

La crise des paiements a commencé en 2010 et à la fin de 2013, la somme des factures impayées des programmes de l'Union européenne était d'environ 25-26 milliards d'euros. Nous devons résoudre la situation. Le Conseil doit d'abord reconnaître le problème, puis mettre un plan en place pour le résoudre.


Lors de la mise en place du cadre financier pluriannuel (CFP), il a été convenu d'avoir plus de flexibilité entre les budgets annuels et les lignes budgétaires. Est-ce efficace ?

Le Parlement européen a accepté un budget à long terme réduit car les instruments de flexibilité nous permettent d'utiliser les fonds au maximum. Mais maintenant, le Conseil ne fait pas ce qui a été convenu. Il essaie d'utiliser de nombreuses raisons juridiques, politiques et économiques.


Quels sont les programmes qui souffrent le plus de l'absence de paiements ?

Le domaine le plus sensible est celui de l'aide humanitaire. Nous nous sommes engagés dans des programmes dont nous ne couvrons pas les dépenses. Des organisations non gouvernementales travaillant au Sahel, en Syrie ou en Palestine ferment des hopitaux et nous ne pouvons pas accepter de réfugiés.


Qu'en est-il des programmes comme Horizon 2020 et Erasmus+ ?

Nous essayons d'investir dans la recherche et le développement et pour les étudiants mais la situation est assez schizophrène, si je peux dire ça comme ça. Le Conseil annonce que « ceci sont nos priorités » mais il ne les finance pas. Les étudiants partent toujours à l'étranger mais seront-ils payés ? Les PME participent déjà au programme Horizon 2020 mais ne sont pas remboursées.

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