Davantage d'efforts sont nécessaires pour consolider le marché numérique unique afin de libérer son potentiel de croissance et de création d'emplois, ont affirmé les députés au commissaire Barnier. Supprimer les droits d'itinérance, promouvoir le commerce en ligne, ouvrir l'accès à Internet et garantir un traitement neutre des fournisseurs de services devraient faire partie des mesures visant à fusionner les 28 marchés numériques nationaux, tout en incluant une protection accrue des données.


"Ces cinq dernières années, des progrès considérables ont été réalisés pour créer un marché unique du numérique, mais un grand nombre d'obstacles existent encore", a fait remarquer le commissaire au marché intérieur, Michel Barnier, pendant le débat de mardi. Il a souligné que 14% des petites et moyennes entreprises (PME) seulement font du commerce en ligne.


De nombreux députés estiment que le marché numérique unique est loin d'être exploité au maximum. "Les États membres doivent arrêter de se montrer égocentriques par rapport à leurs propres règles. Nous avons besoin de dispositions uniformes et équitables pour les PME en Europe", a souligné Andreas Schwab (DE) au nom du groupe PPE. Il a été soutenu par Evelyne Gebhardt (DE, S&D). Selon elle, l'UE a besoin d'une politique adaptée pour apporter une plus grande certitude juridique aux consommateurs et aux entreprises.


"Saisir les possibilités du marché numérique est essentiel pour créer de la croissance et des emplois. Avec le commerce en ligne uniquement, nous pourrions faire gagner 60 milliards d'euros à nos consommateurs en baissant les prix et 95 milliards d'euros en multipliant leurs choix", a avancé Vicky Ford (UK) au nom du groupe ECR.


"Un Tchèque devrait pouvoir acheter de la musique en France", a déclaré Dita Charanzova (ADLE, CZ), regrettant que le marché numérique "unique" soit, à bien des égards, encore fractionné en 28 marchés.


"La neutralité du net et la protection des données ne fonctionnent pas encore", a commenté Jan Philipp Albrecht (Verts/ALE, DE). "Nous devons également construire des infrastructures physiques" pour améliorer l'accès à Internet, a précisé David Borrelli (EFDD, IT).


#DigitalSingleMarket

distribué par