WASHINGTON, 18 avril (Reuters) - Les pays du G20 ne sont pas parvenus vendredi à s'entendre sur une position commune afin d'accroître les droits de vote des économies émergentes au sein du Fonds monétaire international, mesure que les Etats-Unis montrent peu d'empressement à voir entrer en vigueur.

Les Etats membres du FMI s'étaient mis d'accord en 2010 sur un accroissement de la représentation des économies émergentes comme la Chine ou l'Inde et sur une réduction de la domination de l'Europe occidentale au sein de son conseil d'administration de 24 membres.

L'administration Obama, qui soutient la réforme, n'est pas parvenue à convaincre le Congrès américain d'adopter les mesures financières nécessaires à un accord. Les Etats-Unis disposent d'une minorité de blocage au sein de l'institution en raison du nombre de votes dont ils disposent.

Face à cette situation, a été proposé un plan transitoire visant à accroître les droits de vote des économies émergentes de manière ad hoc, sans toucher au veto américain.

Ce plan ad hoc a fait l'objet d'un projet de communiqué des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales du G20 mais n'a pas été repris dans la version finale du texte en raison de désaccords.

"Nous demandons au conseil d'administration du FMI de travailler à une solution intérimaire qui irait de manière significative dans le sens des quotas de parts dès que possible et dans le respect des niveaux approuvés lors de l'examen de 2010", indique le communiqué final.

Même si une réforme ad hoc était approuvée, les pays comme la Chine ne verraient leurs droits de vote augmenter que d'une manière marginale car toute nouvelle allocation doit garantir aux Etats-Unis au moins 15% des droits de vote.

(Anna Yukhananov; Pierre Sérisier pour le service français) ;))