AMSTERDAM, 23 juillet (Reuters) - Le Bureau néerlandais pour la sécurité (DSB), qui coordonne l'enquête sur la destruction du Boeing de la Malaysia Airlines en Ukraine, a dit mercredi n'avoir constaté aucune trace de manipulation de l'enregistreur vocal, l'une des deux boîtes noires de l'avion.

Le DSB s'est également dit confiant de pouvoir recueillir les informations dont il a besoin sur le site du crash, même si de nombreux éléments ont été perdus ou endommagés.

"Le Cockpit Voice Recorder a été endommagé mais la partie qui contient les données est intacte", déclare le DSB dans un communiqué. "Et il n'y a pas de preuve ou d'indice suggérant qu'il a été manipulé."

Le DSB ajoute qu'il travaille désormais à l'analyse des informations qu'il a téléchargées à partir de la boîte noire, un processus qui pourrait nécessiter plus de temps.

L'examen de l'autre boîte noire de l'appareil, l'enregistreur des données de vol (Flight Data Recorder), commencera jeudi, précise-t-il.

Les deux boîtes noires ont été remises par les rebelles pro-russes de l'est de l'Ukraine aux autorités compétentes plus de quatre jours après la catastrophe qui a fait 298 morts, dont une majorité de Néerlandais.

Les Etats-Unis soupçonnent les séparatistes d'avoir abattu le Boeing par erreur avec un missile.

"En dépit du fait que des preuves et des traces ont été perdues ou endommagées, le DSB s'attend à pouvoir rassembler suffisamment d'informations pertinentes sur le site du crash", a déclaré le DSB.

Le bureau néerlandais a pris en charge mercredi la coordination d'une équipe de 24 enquêteurs originaires d'Ukraine, de Malaisie, d'Allemagne, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de Russie et de l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), qui dépend des Nations unies. Quatre enquêteurs néerlandais se trouvent toujours en Ukraine. (Thomas Escritt; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)