GENEVE, 19 mai (Reuters) - La nouvelle session de
négociations de paix en Syrie s'est achevée vendredi au siège
des Nations Unies à Genève par de petites avancées, selon les
termes de l'émissaire des Nations unies Staffan de Mistura.
Les pourparlers entre négociateurs de l'opposition syrienne
et les représentants du régime de Damas reprendront en juin, a
dit le diplomate italo-suédois.
"L'Histoire n'est pas, en particulier sur un terrain en
guerre, écrite par des échéances que l'on a fixées
artificiellement. Elles peuvent être un objectif, un rêve, un
espoir, à nous un jour de les atteindre", a déclaré Staffan de
Mistura à l'issue des discussions.
Selon Bachar al Djaafari, le représentant de la délégation
dépêchée par Damas, les discussions n'ont pas portées sur les
quatre grands thèmes de négociation définis en amont : une
nouvelle constitution, une réforme de la gouvernance, de
nouvelles élections et la lutte contre le terrorisme.
Il accuse également les Etats-Unis d'avoir tenté de mettre
son équipe en position de faiblesse en affirmant au début de la
session qu'un crématorium avait été construit à la prison de
Sednaya, au nord de Damas, pour conserver les restes des
détenus.
Bachar al Djaafari parle d'une accusation "mensongère" et
d'un "spectacle hollywoodien", et affirme que le moment choisi
pour parler de ces accusations n'a "rien d'une coïncidence".
Nasser al Hariri, négociateur de l'opposition, a, lui,
déclaré qu'il ne serait pas possible de parvenir à un accord
politique ni de combattre le terrorisme aussi longtemps que
l'Iran et ses milices seraient en Syrie. Il réclamé de nouveau
le départ de Bachar al Assad de la présidence du pays.
Les discussions aux Nations unies n'ont désormais plus pour
but d'arrêter les combats en Syrie - cet objectif est désormais
du ressort de la Russie, de la Turquie et de l'Iran - mais elles
doivent préparer le terrain pour une réforme politique, si la
guerre vient à se terminer.
(Tom Miles; Hélène Dauschy pour le service français, édité par
Danielle Rouquié)