"Ceci a des conséquences sur les marchés pétroliers, sur les cours, sur les flux de transactions, sur les tendances de l'investissement et sur la géopolitique de l'énergie", a déclaré le directeur général de l'agence, Fatih Birol, lors d'une conférence des Nations-Unis sur le climat à Bonn.

Il a souligné que les Etats-Unis, dont l'exploitation pétrolière a été relancée avec le développement de la technologie de fracturation hydraulique, deviendrait le "leader incontesté de la production de pétrole et de gaz dans le monde".

Au niveau mondial, l'AIE prévoit un rééquilibrage des marchés pétroliers en 2018 si la demande de pétrole reste "à peu près" aussi vigoureuse qu'aujourd'hui et si l'Organisation des pays exportateurs de Pétrole (Opep) et ses alliés prolongent leur accord de réduction de l'offre de brut.

L'Opep et d'autres producteurs devraient prolonger leur accord de limitation de la production, qui vise à soutenir les cours du pétrole, au-delà de son échéance de mars 2018.

Dans son dernier rapport mensuel, l'AIE, basée à Paris, a revu en baisse de 100.000 barils par jour (bpj) son estimation de la demande de pétrole pour cette année et la suivante à, respectivement, 1,5 million bpj et 1,3 million bpj.

L'agence a ajouté que les stocks des pays développés avaient baissé de 40 millions de barils en septembre, passant sous les trois milliards de barils pour la première fois depuis deux ans.

Selon les chiffres de l'Opep, les stocks de pétrole étaient supérieurs de 154 millions de barils à leur moyenne sur cinq ans au mois de septembre. Les Etats membres de l'Opep cherchent à ramener le niveau des stocks à sa moyenne sur cinq ans.

(Ahmad Ghaddar, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)