L'Organisation des pays exportateurs de pétrole, plus la Russie et neuf autres producteurs, sont convenus de réduire leur production de 1,8 million de barils par jour jusqu'au 31 mars 2018 afin de stabiliser l'offre mondiale de brut.

Reuters a rapporté en octobre, en citant des sources de l'Opep, que les producteurs étaient enclins à prolonger les quotas jusqu'à la fin de 2018 mais que la décision pourrait être repoussée au début de l'année, selon l'évolution du marché.

Souhail ben Mohamed al Mazroui, ministre de l'Energie des Emirats arabes unis, a toutefois dit lundi ne voir aucune raison de reporter la décision au-delà du 30 novembre. Et son homologue d'Oman s'est dit confiant dans un accord ce mois-ci à Vienne.

"Je ne vois pas la nécessité de repousser la décision au mois de mars (...). Nous n'avons pas prévu de se voir ce trimestre-là sauf réunion extraordinaire", a dit Mazroui lors d'une conférence sur l'énergie à Abou Dhabi.

Une éventuelle prolongation des quotas serait jusqu'à la fin de 2018, a renchéri le ministre omanais, Mohamed ben Hamad al Roumhi, qui juge peu probable une modification des quotas.

Mazroui, dont le pays occupera l'an prochain la présidence tournante de l'Opep, a ajouté qu'il était favorable à une prolongation des quotas mais sans pouvoir dire si ce serait jusqu'à la fin de 2018.

Dans son rapport de novembre sur le marché pétrolier, l'Opep a relevé de 360.000 barils par jour sa prévision de demande pour son brut en 2018, à 33,42 millions de bpj.

Les stocks commerciaux de brut des pays industrialisés ont baissé de 23,6 millions de barils en septembre, à 2,985 milliards, indique aussi le rapport. Les réserves restent supérieures de 154 millions de barils à leur moyenne de cinq ans, niveau que l'Opep entend retrouver pour stabiliser le marché.

(Rania El Gamal et Maria El Dahan, avec les contributions d'Aziz El Yaakoubi et de Stanley Carvalho, Véronique Tison pour le service français, édité par Bertrand Boucey)