23 novembre (Reuters) - Pfizer devrait scinder plutôt que vendre sa division santé animale pour éviter de devoir payer des impôts sur une éventuelle plus-value de cession tandis qu'une décision concernant sa division nourriture pour nourrissons traîne en longueur, a-t-on appris d'une sources au fait de la situation.

Le géant pharmaceutique américain avait annoncé en juillet sa décision de vendre ou de scinder ces deux divisions, disant à l'époque que le processus pourrait prendre de 12 à 24 mois. (voir )

Selon une analyste de Credit Suisse, la valeur combinée de ces deux actifs pourrait se situer entre 25 et 32 milliards de dollars. Ils avaient représenté en 2010 environ 8% du chiffre d'affaires total de Pfizer, qui veut se concentrer sur son coeur de métier qu'est la pharmacie.

D'après les sources, l'entreprise a dit aux candidats intéressés par une offre sur la santé animale de ne pas s'emballer puisqu'une une mise aux enchères est improbable.

"Pfizer dit aux acheteurs de faire marche arrière car la transaction se passera sur le marché des capitaux - une scission et non pas une vente. Le secteur de la santé animale comporte trop de questions fiscales et de concurrence", a précisé l'une des sources.

En cas de vente de cette activité, l'acheteur devrait vraisemblablement ensuite céder certains segments pour des questions de concurrence.

En mars, Sanofi Aventis et Merck ont mis fin à l'accord qu'ils avaient conclu en mars 2010 prévoyant la combinaison de leurs activités vétérinaires dans le cadre d'une co-entreprise, notamment pour des questions anti-trust.

S'agissant de l'activité petits pots pour bébés, les entreprises intéressées vont devoir patienter, en raison d'un examen des implications fiscales d'une vente mené par Pfizer qui prend plus de temps que prévu.

"Les acheteurs avaient espéré y voir un peu plus clair en novembre, mais les choses se traînent", a dit une autre source.

En août, une source bancaire avait dit que Danone et Nestlé faisaient figure de favoris pour l'activité de préparations pour nourrissons, dont Pfizer avait hérité lors du rachat de Wyeth en 2009. (Jessica Hall, Benoit Van Overstraeten pour le service français)

Valeurs citées dans l'article : Pfizer Inc., DANONE, Nestle SA, H.J. Heinz Company