Pimco a fait le choix de la prudence. "Onze ans plus tard, nous n'anticipons pas de nouvelle crise économique de grande ampleur sur notre horizon cyclique de six à douze mois. Tout comme la dernière fois cependant, face à un contexte associant une conjoncture des plus favorables et des valorisations tendues, il convient de privilégier la prudence, la préservation du capital et les sources diversi ées de portage en s´éloignant des transactions les plus prisées", résument Joachim Fels et Andrew Balls, chef économiste et directeur des investissements Global Fixed Income de Pimco.

En fait, ce positionnement est le fruit de débats "animés" au sein du Forum cyclique que la société de gestion a organisé en septembre. D'un côté, Pimco réaffirme son scénario économique de base qui table sur une poursuite de la croissance synchronisée du PIB réel mondial au rythme "tout à fait correct" de 3% en 2018 (stable par rapport à 2017), de faibles risques de récession à court terme, une reprise modérée de l´inflation sous-jacente dans les économies développées, des politiques budgétaires légèrement favorables et un retrait progressif des politiques d´assouplissement monétaire.

"En outre, les risques politiques liés aux mouvements nationalistes/populistes semblent à présent plus contenus, notamment en Europe, ce qui tient pour partie à la reprise économique", ajoutent les experts de Pimco.

De l'autre côté, et derrière ces conditions apparemment optimales, "des problèmes pourraient se faire jour pour venir troubler la quiétude des marchés, y compris sur un horizon cyclique de court terme", mettent en garde Joachim Fels et Andrew Balls.

En dehors de la menace géopolitique émanant de la Corée du Nord, les incertitudes macroéconomiques plus importantes sont liées au cycle d´expansion économique vieillissant aux Etats-Unis, à la fin prochaine des politiques d´expansion des bilans des banques centrales et à l´avenir politique et économique en Chine après le Congrès du Parti communiste, énumèrent-ils.