L'indice Biotech du Nasdaq a perdu 4,11%, tandis que l'indice de la Santé du S&P-500 a reculé de 1,76%, constituant la plus forte perte sectorielle de l'indice.

"Nous observons une correction saine se fondant sur de mauvaises nouvelles de tous côtés dans le domaine des biotechs", commentait Paul Yook (LifeSci Partners). "Les prix des médicaments sont un réel souci pour les investisseurs".

Dans ce compartiment, Amgen a perdu 3,3% après que les autorités sanitaires américaines eurent jugé que son traitement d'immunothérapie pour le cancer de la peau ne pouvait faire l'objet d'un examen accéléré en raison d'interrogations sur la conception du médicament et sur les résultats d'une importante étude.

Celladon est parti en chute libre, dégringolant de près de 81%, la biotech pensant annoncer des licenciements et un programme de réduction des coûts, un traitement expérimental de thérapie génique des crises cardiaques ayant raté un important test clinique.

Enfin, Mylan a rejeté l'OPA inamicale de 40 milliards de dollars du génériqueur israélien Teva Pharmaceuticals mais le laboratoire américain n'a pas pour autant fermé la porte à toute discussion.

Mylan laisse 5,7% et l'ADS Teva 4,3%.

Le Dow Jones cède 42,17 points (0,23%) à 18.037,97 points. Le S&P-500 lâche 8,77 points (0,41%) à 2.108,92. Le Nasdaq Composite perd 31,84 points (0,63%) à 5.060,25.

Les investisseurs, par ailleurs, ne sont pas tentés de racheter à bon compte à la veille de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale qui durera deux jours.

L'ordre du jour n'était pas très chargé, si ce n'est les résultats trimestriels d'Apple mais qui seront donnés après la clôture. L'action Apple a terminé la séance sur un gain de 1,8%.

"Apple est une valeur de croissance sous-évaluée depuis bien des années", déclarait Adam Sarhan (Sarhan Capital). Apple se traite à 14,3 dois le bénéfice à 12 mois, tandis que le S&P-500 est à 16,7, selon Thomson Reuters StarMine.

Un seul indicateur est paru ce lundi, l'indice PMI Markit des services qui, en première estimation, a dénoté un ralentissement de la croissance du secteur tertiaire aux Etats-Unis en avril.

Ce n'est pas le premier indicateur économique américain en demi-teinte ces derniers temps, au point que les analystes revoient leur opinion pour les perspectives économiques des Etats-Unis. La plupart des économistes, ce faisant, repoussent la date prévisible selon eux d'une remontée des taux aux USA jusqu'à la fin de l'année au plus tôt.

Mais le marché boursier résiste bien parce que les résultats de sociétés sont bien plus solides qu'on ne s'y attendait, observait Jonathan Golub (RBC Capital Markets). "Le secteur de l'énergie mis à part, les bénéfices par action ont augmenté de 10% environ au premier trimestre; les analystes ont revu en baisse leurs anticipations beaucoup trop".

Sur l'ensemble des sociétés du S&P-500 qui ont publié leurs comptes jusqu'à présent, 70,4% ont dépassé le consensus, au-dessus de la moyenne traditionnelle de 63%.

Aux valeurs encore, Applied Materials a reculé de 8,4%, la fusion de l'équipementier des semi-conducteurs américain avec Tokyo Electron ayant été abandonnée en raison de problèmes de concurrence soulevés par les autorités américaines.

(Wilfrid Exbrayat pour le service français)

par Tanya Agrawal et Caroline Valetkevitch