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ISTANBUL, 29 avril (Reuters) - Plus de 3.900 fonctionnaires, militaires et gendarmes considérés comme des menaces pour la sécurité nationale ont été limogés par les autorités turques dans le cadre de la répression menée depuis le coup d'Etat manqué de juillet 2016, a annoncé le gouvernement d'Ankara dans le Journal officiel samedi.

Ces nouvelles sanctions concernent notamment 1.127 employés du ministère de la Justice, y compris des greffiers et des surveillants de prison, 484 enseignants et 201 membres du ministère des Cultes, ajoute le gouvernement.

Quelque 1.200 militaires, dont près de 600 officiers, sont également suspendus.

Environ 120.000 personnes ont déjà été renvoyées tant dans l'administration que dans le secteur privé et plus de 40.000 ont été arrêtées depuis le début de la répression.

Le gouvernement turc affirme que ces mesures touchent des partisans du prédicateur en exil Fethullah Gülen qu'Ankara accuse d'avoir été l'artisan du putsch manqué et qui disposerait d'un réseau de fidèles au sein de l'administration mais également dans les organes de presse et certaines entreprises.

Des programmes télévisés de rencontre ont été supprimés samedi, le vice-Premier ministre Numan Kurtumulus ayant annoncé le mois dernier qu'ils contrevenaient à la foi et à la culture turque.

Dans la journée, les autorités avait bloqué l'accès à l'encyclopédie en ligne Wikipédia, en vertu d'un loi interdisant l'accès aux sites internet jugés obscènes ou constituant une menace pour la sécurité nationale.

(Humeyra Pamuk, Can Sezer et Umit Bektas; Pierre Sérisier pour le service français)