Lundi 19
février
Le point hebdo de l'investisseur
intro Les marchés actions ont repris de la vigueur sur la semaine écoulée avec des avancées comprises entre 4 et 5% sur l’ensemble de la planète. Ces rebonds s’inscrivent dans la suite d’une précédente semaine de panique sur les places boursières générant une explosion de la volatilité. Ce « yo-yo » graphique montre clairement que les investisseurs arbitrent intensément à l’intérieur d’une phase de réflexion affirmée, le tout dans un environnement dominé par la pression sur les taux.
Indices

Les scores de la semaine affichent la volonté des opérateurs de saisir des opportunités sur le marché actions. Les indices américains se redressent efficacement, le Dow Jones gagne 4.25%, le Nasdaq 5.5%, et le S&P500 5.8%, avec des séances exclusivement haussières sur la semaine. En Europe, les écarts sont également significatifs. Le CAC40 progresse de 4% (200 points) alors que le Dax, d’une manière plus modérée, reprend 2.8%.

En Asie, le Japon remonte de 2.7% alors que Shanghai reste fermé pour fêter le nouvel an chinois.

Le S&P500 a rebondi sur sa moyenne mobile 200 jours :

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Fonds EUROPA ONE
 
Matières premières

En dépit d’une nouvelle hausse hebdomadaire du nombre de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, les cours pétroliers ont terminé la semaine écoulée dans le vert. Le Brent progresse ainsi de 3% à 65 USD le baril. Les opérateurs saluent par ailleurs la volonté de l’OPEP de renouveler les accords de production avec d’autres pays non-membres du cartel, sur un horizon de temps beaucoup plus lointain.

Les métaux précieux enregistrent une performance hebdomadaire positive. L’or gagne 30 dollars pour se traiter autour de 1345 USD tandis que l’argent progresse de 1.5% à 16.6 USD l’once.

Par ailleurs, le compartiment des métaux de base brille de nouveau, soutenu en partie par la faiblesse du dollar. Le cuivre s’adjuge ainsi 5% à 7098 USD, le zinc 4.6% à 3595 USD et le nickel 9% à 14150 USD la tonne.

Le Nickel flirte avec des niveaux de 2015 :

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Marchés actions

Plastic Omnium : les publications de l’équipementier français valident un exercice de haute volée. Le chiffre d’affaires a atteint les 8 milliards d’euros, soit une progression de 15% et la direction garde l'objectif des 10 milliards d’ici 2021.

Plus le groupe prend de la taille, plus les montants investis en recherche et innovation sont conséquents (500 millions d’euros en 2017), ce qui lui permet une récurrence de son développement. Plastic Ommiun se concentre aujourd’hui sur la thématique de la carrosserie intelligente et de la propulsion propre (pile à hydrogène).

La société profite aussi de la bonne santé du secteur automobile, qui se vérifie dans sa progression linéaire au niveau mondial (+2% par an) pour atteindre les 100 millions de véhicules en 2020/2021.



Parcours exceptionnel de Plastic Omnium depuis 5 ans :

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Marché obligataire

Les références obligataires des emprunts d’Etats valident leur statut actuel de valeur refuge. Les taux gardent une tendance haussière à l’image du T-Bond qui prend 15 points de base à 2.84%.

Les taux européens suivent ce mouvement de « fly to quality », l’OAT atteint la barre symbolique des 1% alors que le Bund allemand progresse à 0.73%. La Suisse voit aussi son emprunt à dix ans remonter à 0.12%, contre un rendement négatif il y a encore 15 jours.
Marché des changes

L’euro a gagné du terrain face au dollar, délaissé par les cambistes malgré de bonnes données économiques qui pourraient inciter la Fed à accélérer son resserrement monétaire. La monnaie unique a ainsi atteint un nouveau sommet annuel à 1.255 USD pour désormais se négocier autour de 1.235 USD.

Par ailleurs, l’euro se stabilise face au franc suisse à 1.15 CHF et se fragilise face au yen à 132 JPY.
Statistiques économiques

Les investisseurs attendaient impatiemment les chiffres sur l’inflation aux Etats-Unis mercredi dernier, qui sont ressortis au-dessus des prévisions (hors nourriture et énergies, CPI à 0.3% contre 0.2% anticipé et PPI à 0.4% vs. 0.2% attendu). Les ventes au détail, la production industrielle, le taux d’utilisation des capacités et l’indice manufacturier de la Fed de New York ont déçu. De plus, les stocks de pétrole étaient moins importants qu’anticipé. Toutefois, le marché américain a clôturé la semaine avec de bonnes publications : les permis de construire, les mises en chantier, la production industrielle et la confiance des consommateurs ayant dépassé les attentes.
En Europe, le PIB trimestriel dévoilé mercredi fut comme attendu à 0.6% et la production industrielle a fait mieux que prévu (0.4% contre 0.1%).

Cette semaine, nous prendrons connaissance outre-Atlantique, des indices flash PMI manufacturier et des services, des ventes de logements existants, des inscriptions hebdomadaires au chômage et des stocks de pétrole.
En Europe, l’institut ZEW permettra de connaître le sentiment économique allemand. Nous aurons également les indices flash PMI manufacturier et des services, le climat des affaires en Allemagne, et enfin, pour terminer la semaine, l’indice des prix à la consommation.
Rebond à forte amplitude dans une configuration encore fragile

Les actions ont réalisé un rattrapage technique appuyé par la thèse qu'une hausse graduelle des taux n'est pas incompatible avec des performances actions (l'histoire l'a prouvé à maintes reprises), d'autant plus qu'en parallèle les sociétés réalisent globalement des bénéfices records.

La configuration actuelle en forme de pull-back haussier reste malgré tout fragile. De ce fait, le moindre retour du consensus vendeur pourrait intensifier de nouveau la volatilité.