* En Europe, le CAC 40 a gagné 0,68% et le Stoxx 600 0,46%

* Wall Street dans le vert à mi-séance, Nvidia dépasse Alphabet

* Légère détente dans l'obligataire en Europe et aux USA

* Le patron de la BoE juge encourageant les chiffres de l'inflation

par Claude Chendjou

PARIS, 14 février (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en hausse mercredi et Wall Street était également dans le vert à mi-séance à la faveur d'un regain d'accalmie dans l'obligataire, les investisseurs ayant digéré l'accélération surprise de l'inflation aux Etats-Unis.

À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,68% à 7.677,35 points, se rapprochant de son pic historique de 7.702,95 points. Le Footsie britannique

a avancé de 0,75% et le Dax allemand a pris 0,38%, à une centaine de points de son record de 17.049,52 points.

L'indice EuroStoxx 50 a progressé de 0,43%, le FTSEurofirst 300

de 0,46% et le Stoxx 600 de 0,46%.

La séance a été dominée par des achats à bon compte au lendemain du net repli des indices après la publication mardi des statistiques des prix à la consommation (CPI) aux Etats-Unis qui ont montré une accélération surprise de l'inflation sur un mois en janvier à +0,3%.

Le président de la Fed de Chicago, Austan Goolsbee, a invité mercredi les marchés à ne pas surinterpréter les données: "Ne nous énervons pas lorsqu'on enregistre un CPI sur un mois supérieur aux attentes", a-t-il déclaré lors d'un événement organisé par le Council on Foreign Relations à New York. "Il faut mesurer par tranche de trois mois, six mois, douze mois. Si on fait cela, il est tout à fait clair que l'inflation est en baisse", a-t-il ajouté.

Les investisseurs ont également été rassurés par les données britanniques sur les prix, l'inflation étant ressortie en janvier en dessous du consensus, à 4,0% sur un an.

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre, Andrew Bailey, s'est dit encouragé par cette statistique, car elle montre une pression à la baisse plus importante que ce que la banque centrale avait prévu.

A WALL STREET

Au moment de la clôture en Europe, le Dow Jones avance de 0,03%, le Standard & Poor's 500 de 0,33% et le Nasdaq de 0,46%, les indices rebondissant d'un creux de plus d'une semaine touché mardi. Le Dow est recherché après avoir enregistré la veille sa pire séance en 11 mois.

Aux valeurs, Nvidia , en hausse de 0,71%, a dépassé Alphabet

(-0,39%) en termes de capitalisation boursière grâce à la frénésie sur l'intelligence artificielle. Le titre du fabricant de semi-conducteurs a gagné 231% sur les 12 derniers mois, lui permettant d'être valorisé à 1.812 milliards de dollars, contre 3.002 milliards pour Microsoft (+0,04%), 2.830 milliards pour Apple (-0,82%) et 1.760 milliards pour Alphabet.

Dans les progressions spectaculaires, Lyft s'envole de 30,62% après un bénéfice ajusté trimestriel supérieur aux prévisions, tandis que son concurrent Uber Technologies bondit de 11,49% à la faveur de l'annonce d'un plan de rachat d'actions de sept milliards de dollars.

VALEURS EN EUROPE

Capgemini a gagné 6,84%, en tête du CAC 40, après un chiffre d'affaires trimestriel meilleur que prévu.

ABN Amro a grimpé de 6,74% à la faveur d'un bénéfice trimestriel supérieur aux attentes , tandis que Delivery Hero a bondi de 19,64%, sa génération ayant rassuré.

Côté baisse, Heineken a cédé 6,31% et Thyssenkrupp

10,53% en raison de leurs prévisions.

TUI a abandonné 6,82% après la décision des actionnaires de voter en faveur de l'abandon de la cotation du voyagiste à Londres pour se concentrer uniquement sur Francfort.

LES INDICATEURS DU JOUR

La production industrielle en zone euro a augmenté de manière inattendue sur un mois en décembre, de 2,6%, grâce notamment aux biens d'investissements, montrent les données d'Eurostat.

Le produit intérieur brut (PIB) de la zone euro a affiché une croissance nulle au quatrième trimestre, selon Eurostat.

TAUX

Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini en repli mercredi de plus de quatre points de base, à 2,341%, après être monté mardi à un sommet de près de 11 semaines, à 2,415%, à la suite de la statistique sur les prix à la consommation aux Etats-Unis.

Celui des bons du Trésor américain de même échéance se replie de près de cinq points, à 4,2711%, après avoir touché la veille un plus haut de plus de deux mois, à 4,3320%.

CHANGES

Le dollar recule de 0,11% face à un panier de devises de référence , mais reste proche d'un sommet de trois mois.

L'euro progresse de 0,16%, à 1,0726 dollar.

La livre sterling abandonne 0,29%, à 1,2552 dollar, le marché anticipant désormais avec une probabilité de 75% une baisse des taux de la Banque d'Angleterre en août après les chiffres de l'inflation britannique.



PÉTROLE

Les cours pétroliers sont pénalisés par la hausse des stocks de brut américain qui ont bondi la semaine dernière de 12 millions de barils, à 439,5 millions, selon les chiffres de l'Energy Information Administration, alors que les analystes interrogés par Reuters prévoyaient une augmentation de seulement 2,6 millions de barils.

Le Brent reflue de 0,54% à 82,32 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,67% à 77,35 dollars .

A SUIVRE JEUDI : (Rédigé par Claude Chendjou, édité par Bertrand Boucey)