* Les Bourses européennes attendues en hausse prudente à l'ouverture

* Les marchés restent focalisés sur la trajectoire de la Fed

* Les données d'inflation et de ventes au détail seront cruciales cette semaine

PARIS, 13 novembre (Reuters) - Les principales Bourses européennes sont attendues en hausse lundi à l'ouverture, dans un contexte attentiste avant la publication des données d'inflation aux Etats-Unis et en Europe cette semaine.

Les premières indications disponible indiquent que le CAC 40 parisien progresserait de 0,19% à l'ouverture. Les contrats à terme sur le FTSE à Londres suggèrent une avancée à l'ouverture de 0,15%, contre 0,15% pour le Dax à Francfort, et 0,24% pour l'EuroStoxx 50.

La trajectoire des taux de la Réserve fédérale continue de dicter le ton aux marchés: les investisseurs n'ont pas prêté attention ni la hausse des anticipations d'inflation suggérée par l'indicateur de confiance du Michigan, publié vendredi, ni à la baisse des perspectives de la note des Etats-Unis à "négative" par l'agence de notation Moody's.

Les investisseurs restent focalisés sur la publication d'indicateurs clés aux Etats-Unis cette semaine: l'inflation mardi, et les ventes au détail -reflet de la résistance du consommateur- mercredi.

Des surprises à la hausse sur ces indicateurs serait une mauvaise nouvelle qui indiquerait que la politique monétaire n'est peut-être pas suffisamment restrictive pour ramener l'inflation et l'activité sous contrôle.

En zone euro, le PIB et l'inflation sont attendus mardi et vendredi.

"Les marchés financiers semblent penser que le cycle de resserrement est terminé: les contrats à terme impliquent qu'une nouvelle hausse de taux n'est probable qu'à 30%, et que près de trois baisses de taux de 25 points de base auront lieu avant Noël de l'année prochaine", rappellent les stratégistes de Rabobank.

"Il semble y avoir un décalage entre ce que dit la banque centrale (plus haut pendant plus longtemps), et ce que les traders entendent".

LES VALEURS A SUIVRE :

A WALL STREET

La Bourse de New York a fini en hausse vendredi, portée par les valeurs technologiques et de croissance grâce à la détente des rendements obligataires, avant une nouvelle semaine riche en indicateurs.

L'indice Dow Jones a gagné 391,16 points (+1,15%) à 34.283,1 points. Le S&P-500, plus large, affiche sa plus forte hausse en clôture depuis le 19 septembre. Il a pris 67,89 points, soit 1,56%, à 4.415,24 points. Le Nasdaq Composite a enregistré une hausse de 276,66 points (+2,05%), sa plus forte hausse en pourcentage depuis le 26 mai, à 13.798,11 points.

EN ASIE

La Bourse de Tokyo a fini stable lundi, suite à des prises de profits des investisseurs. L'indice Nikkei a terminé en hausse modérée (+0,05%) à 32.585,11 points et le Topix, plus large, a terminé immobile à 2.336,61 points.

Les titres du secteur des semiconducteurs ont augmenté dans le sillage de la forte hausse du Nasdaq vendredi: le fabricant d'équipements de création de puces Tokyo Electron a bondi de 1,74% et le fabricant d'équipements de test de puces Advantest a gagné 1,53%.

Les indices chinois hésitent, les marchés s'inquiétant de l'état de l'économie chinoise alors même qu'une rencontre prévue mercredi entre le Président américain Joe Biden et son homologue chinois Xi Jinping fait espérer un apaisement des tensions entre les deux pays. Le SSE Composite de Shanghai fait du surplace, le CSI 300 perd 0,34%, l'indice hongkongais Hang Seng grignote 0,16%.

TAUX

Les rendements américains sont stables, dans un contexte pauvre en publication d'indicateurs.

Le rendement du Treasury à dix ans prend 2,2 pb à 4,6498%, tandis que le taux à deux ans est immobile à 5,0581%.

CHANGES

Les échanges sur les marchés des devises ne montrent pas de direction marquée, les investisseurs demeurant attentistes.

Le dollar fait du surplace face à un panier de devises de référence, tandis que l'euro est immobile à 1,0685 dollar. La livre sterling prend 0,07% à 1,223 dollar.

En Asie, le yen s'affaiblit de 0,17% à 151,76 yens pour un dollar, tandis que le dollar australien stagne à 0,6364 dollar.

PÉTROLE

Le pétrole recule, s'inquiétant de l'état de la demande aux Etats-Unis et en Chine, alors que des indicateurs publiés la semaine dernière ont montré un ralentissement de la consommation de pétrole américaine et un affaissement des exportations chinoises.

Le Brent cède 0,74% à 80,83 dollars le baril, le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) abandonnant 0,79% à 76,56 dollars .

AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 13 NOVEMBRE