BRUXELLES, 28 janvier (Reuters) - L'Union européenne a rejeté mercredi les critiques du nouveau gouvernement grec qui a dit ne pas avoir été consulté à propos d'un communiqué commun européen datant de mardi et appelant à réfléchir à d'éventuelles nouvelles sanctions contre la Russie dans le dossier ukrainien.

Les dirigeants de l'UE ont publié ce communiqué commun après un regain de combats en Ukraine et au lendemain de l'investiture du nouveau Premier ministre grec Alexis Tsipras, chef de file du parti de gauche anti-austérité Syriza.

Les services d'Alexis Tsipras ont déclaré mardi que l'UE aurait dû demander l'assentiment d'Athènes avant de rendre public le communiqué en question. Il a fait part de son mécontentement lors d'une conversation téléphonique qu'il a eue avec Federica Mogherini, Haute représentante de l'UE pour la politique étrangère et de sécurité commune.

Un porte-parole du président du Conseil européen Donald Tusk a indiqué que le conseil regrettait que le gouvernement grec ne puisse s'associer à ce communiqué.

"Nous avons consulté tous les Etats membres, y compris un représentant du nouveau gouvernement grec. D'après ce que nous avons compris, le communiqué avait été accepté lundi soir par tout le monde", a dit ce porte-parole.

"Lorsque nous avons eu connaissance, mardi matin, des hésitations de la Grèce(...), nous avons proposé d'insérer une note en bas de page expliquant que la Grèce n'était pas partie prenante du communiqué. La Grèce ne souhaitant pas de note de bas de page, il nous est apparu clairement que nous pouvions publier le communiqué tel qu'il avait été convenu au cours de la soirée", a-t-il dit.

Le ministre grec de l'Energie, Panagiotis Lafazanis, membre de l'aile gauche de Syriza, a déclaré mercredi que la Grèce n'avait pas intérêt à imposer des sanctions à la Russie et n'avait pas de divergence avec Moscou pas plus qu'avec le peuple russe. (Adrian Croft; Eric Faye pour le service français)