NEW YORK, 7 mai (Reuters) - Le comédien et animateur de télévision américain Arsenio Hall a porté plainte contre la chanteuse irlandaise Sinéad O'Connor qui l'a accusé d'avoir fourni de la drogue à Prince, mort le 21 avril dernier à l'âge de 57 ans.

Le comédien, qui a saisi jeudi la cour supérieure de Los Angeles, réclame 5 millions de dollars de dommages et intérêts à la chanteuse qui a accédé à la notoriété en 1990 avec sa version d'un des titres de Prince, "Nothing Compares 2 U".

En début de semaine, Sinéad O'Connor avait posté un texte sur sa page Facebook affirmant qu'Arsenio Hall avait procuré de la drogue pendant des années au chanteur. Dans sa plainte, le comédien l'accuse d'avoir fabriqué ces "mensonges et accusations haineuses" pour attirer l'attention sur elle.

Un peu plus de deux semaines après le décès du chanteur dans sa résidence de Paisley Park, dans la banlieue de Minneapolis, les résultats de l'autopsie n'ont pas encore été divulgués mais la thèse d'une surdose prend corps alors que la Drug Enforcement Administration, l'agence fédérale de lutte contre les drogues, a annoncé qu'elle était associée à l'enquête sur les causes de sa mort.

Une source policière proche de l'enquête a déclaré à Reuters que des prescriptions d'un produit opiacé avaient été retrouvés dans la résidence de Prince. Des médias américains affirment eux que des traces de percocet, un médicament analgésique, ont été trouvées dans son organisme. L'information n'a pas été confirmée par les autorités.

L'artiste avait par ailleurs pris rendez-vous pour le lendemain de sa mort avec un médecin spécialiste du traitement des addictions.

Pour ce qui est de son héritage, un juge du Minnesota a décidé vendredi que les avocats chargés de la succession pourraient se procurer un échantillon de son ADN dans l'éventualité où des requêtes en paternité se feraient jour.

Marié et divorcé deux fois, Prince n'a eu qu'un enfant, mort à l'âge d'une semaine en octobre 1996. On ne lui connaît pas d'autres descendants.

Aucun testament n'a été trouvé après sa mort. (Joseph Ax avec Sharon Bernstein à Sacramento, Californie; Henri-Pierre André pour le service français)