VARSOVIE, 21 octobre (Reuters) - Le président du parlement polonais, Radoslaw Sikorski, a fait machine arrière mardi concernant l'interview dans laquelle il affirmait que le président russe Vladimir Poutine avait proposé en 2008 au Premier ministre polonais d'alors, Donald Tusk, de partager l'Ukraine.

Dans cette interview accordée le 19 octobre au site internet américain Politico, Sikorski indiquait que Poutine avait fait cette proposition à Tusk lors d'une rencontre bilatérale à Moscou.

"On a fait une interprétation abusive du texte, et ma mémoire m'a trompé, car après vérification, il est apparu qu'il n'y avait eu aucune rencontre de ce genre à Moscou entre Tusk et Poutine", a dit Sikorski, qui était jusqu'en septembre à la tête de la diplomatie polonaise.

"Il arrive qu'une personne aille un peu vite en besogne, et là cela a été le cas", a dit Sikorski lors d'une conférence de presse organisée spécialement pour s'expliquer sur cette affaire.

Dans l'interview, il déclarait que Poutine "voulait que nous participions à cette partition de l'Ukraine (...) C'est une des premières choses que Poutine ait dites à mon Premier ministre, Donald Tusk, quand il s'est rendu à Moscou".

Avant la Seconde Guerre mondiale, la Pologne comprenait des territoires qui sont aujourd'hui dans l'est de l'Ukraine, dont plusieurs grandes villes comme Lwow - Lviv en ukrainien. (Wiktor Szary et Adrian Krajewski; Guy Kerivel et Eric Faye pour le service français)