FRANCFORT, 28 novembre (Reuters) - Un satellite européen a transmis vendredi des données à l'Agence spatiale européenne (ESA) en utilisant une nouvelle technologie laser qui doit permettre de transférer des informations quasi-instantanément vers la Terre et faciliter ainsi la gestion des catastrophes naturelles.

Les images transmises vendredi ont servi de test pour ce projet de réseau de satellites, (Satellite relais de données européen) ou EDRS, dont la mise en place doit coûter 450 millions d'euros.

Il doit permettre à terme d'accélérer la diffusion de volumes considérables de données, qu'il s'agisse de photos ou d'images radar, de et vers la terre.

"Actuellement, un satellite télécharge les données qu'il acquiert lorsqu'il est exposé à l'une des quatre stations présentes sur Terre", explique Josef Aschbacher, chargé du Programme d'Observation de la Terre (EOP) de l'ESA.

"Et donc, il peut y avoir des creux de visibilité de 45 à 90 minutes lorsque l'on passe d'une station à l'autre."

Lorsqu'il aura été complètement déployé, l'EDRS permettra de combler ces creux en utilisant deux satellites, qui seront lancés en 2015 et 2016 et qui seront équipés de technologies laser. Les données pourront alors être transmises vers la Terre ou entre satellites à la vitesse de 1,8 gigabites par seconde.

À terme, l'EDRS transmettra des données relatives aux glaces marines, aux marées noires ou aux inondations, facilitant ainsi la gestion des catastrophes naturelles et le cas échéant l'organisation des secours. (Maria Sheahan,; Nicolas Delame pour le service français)