À Paris, le CAC 40 est stable (+0,01% ou 0,29 point) à 4.382,60 points vers 12h50. À Francfort, le Dax gagne 0,65% et à Londres, le FTSE prend 0,24%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 progresse de 0,3% et l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,27%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en légère hausse, au niveau de ses records.

Les Bourses de la zone euro sont portées depuis vendredi par des déclarations du président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, interprétées comme une promesse de rachats à venir de dettes souveraines par la BCE.

Pour le Dax, qui a été décroché de 20% par le Standard & Poor's 500 américain depuis le début de l'année, le mouvement de hausse a été enclenché plus tôt. Les chiffres du produit intérieur brut (PIB) de l'Allemagne et le rebond du moral de ses chefs d'entreprise ont rassuré les investisseurs sur la situation de la première économie de la zone euro, mise en doute par les sanctions européennes et américaines contre la Russie, l'un de ses grands débouchés.

"L'Amérique a énormément surperformé et même si la croissance y est forte, elle est déjà reflétée dans les cours alors qu'en Allemagne,il y a encore de la marge", commente Markus Huber, trader chez Peregrine & Black.

Contrairement au Dax, les Bourses des pays dits périphériques de la zone euro ont souffert au moins provisoirement en milieu de matinée de propos du vice-président de la BCE. Vitor Constancio a déclaré qu'une décision sur des rachats de dettes souveraines ne serait probablement pas prise avant début 2015.

Cette précision sur le calendrier a contribué à faire reculer l'euro face au dollar, à 1,2445 dollar. Elle a en revanche eu peu d'effets sur les obligations d'Etat des pays de la zone euro, qui continuent d'évoluer à des plus bas historiques.

A la veille de la réunion ministérielle de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), le cours du Brent reste sous les 78,50 dollars le baril, seuil sous lequel il a replongé mercredi lorsque quatre grands pays producteurs ne sont pas parvenus à s'entendre sur une réduction de la production pour tenter d'enrayer l'effondrement des cours.

Cet environnement pèse sur les valeurs pétrolières, seul indice sectoriel, avec celui des transports et loisirs, une nouvelle fois en baisse.

La situation du marché pétrolier a amené le norvégien Seadrill, premier explorateur offshore mondial par sa capitalisation boursière, à suspendre le versement de son dividende pour se concentrer sur son désendettement. Le titre perd plus de 11%.

L'indice sectoriel des transports et loisirs pâtit pour sa part de l'effondrement de l'action Thomas Cook, en recul de 20% après l'annonce par le voyagiste britannique de la démission de sa directrice générale, Harriet Green, qui a engagé le redressement du groupe il y a deux ans.

(Francesco Canepa, Bertrand Boucey pour le service français, édité par Véronique Tison)