ROME, 22 décembre (Reuters) - Quatorze personnes soupçonnées d'être membres d'un mouvement néo-fasciste prévoyant une attaque contre des personnalités politiques, des procureurs et la police, ont été arrêtées, a annoncé lundi la police italienne.

Les interpellations ont eu lieu en divers endroits à travers l'Italie et pour des chefs d'inculpation allant de l'incitation à la haine raciale à des tentatives terroristes, a-t-il été annoncé dans un communiqué.

L'Italie se relève à peine de l'affaire dite "Mafia capitale" dans laquelle des responsables romains sont mis en cause pour l'attribution frauduleuse de contrats publics, dirigée par un ancien membre de l'extrême-droite ayant des liens avec le crime organisé dans la capitale italienne, selon les enquêteurs.

La police italienne a dit avoir dissous le groupe "Avant-garde du nouvelle ordre" le qualifiant d'organisation clandestine inspirée du mouvement fasciste "Nouvelle ordre", auteur de violences politiques dans les années 1970.

Le petit groupe fasciste a pour but de rompre l'ordre social italien et de fonder un nouveau parti politique, a annoncé Mario Parente, qui dirige l'unité spéciale des carabiniers enquêtant sur le sujet depuis 2013.

"Nous pensons être intervenus avant que l'organisation ne puisse se mettre en action", a pour sa part déclaré le procureur Fausto Cardella, qui a dit ne pas avoir voulu "courir le risque de découvrir après coup à quel point les projets (du groupe néofascistes) étaient concrets". (Gavin Jones; Agathe Machecourt pour le service français)