(Supprime, dans le dernier paragraphe, la référence à des soldats tchadiens accusés d'avoir tué des civils. Ils n'appartenaient pas à la Minusca mais à une force de l'Union africaine.)

BANGUI, 24 octobre (Reuters) - Quatre civils ont été tués et 14 autres personnes blessées lundi dans la capitale centrafricaine, Bangui, lors d'échanges de tirs entre des casques bleus et des individus armés en marge d'un rassemblement de protestation contre la Minusca, la mission des Nations unies dans le pays, a déclaré l'Onu.

Cinq casques bleus sont au nombre des blessés, a ajouté l'Onu.

La manifestation, qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes, avait été organisée pour réclamer le départ des casques bleus de République centrafricaine, a déclaré Antoine Mbao-Bogo, président de la Croix-Rouge dans ce pays.

"La Minusca est intervenue lundi en début de matinée pour démanteler les barricades érigées par les manifestants", a déclaré la mission dans un communiqué. "La Minusca pense que les événements de lundi sont une nouvelle tentative des ennemis de la paix pour perturber le retour à la normalité constitutionnelle", a ajouté la mission onusienne.

Le porte-parole du gouvernement, Théodore Jousseau, a imputé ces violences à des responsables politiques qui cherchent à déstabiliser le gouvernement en manipulant la population.

Un journaliste de Reuters a vu des manifestants brandissant des pancartes anti-Onu, lançant des pierres et scandant des slogans hostiles aux casques bleus, qui ont riposté par des tirs de sommation. Une fusillade a ensuite opposé les soldats des Nations unies à des individus en armes, près du cortège des manifestants.

La Minusca, qui compte 13.000 hommes, est en butte à des dizaines d'accusations d'abus sexuels, qui ont entraîné une enquête de l'Onu. (Crispin Dembassa-Kete et Serge Léger Kokopakpa; Eric Faye pour le service français)