(Actualisé avec Alain Juppé)

PARIS, 19 septembre (Reuters) - Voici les principales réactions à la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidence de l'UMP, que l'ancien président a annoncée vendredi sur sa page Facebook.

JEAN-CHRISTOPHE CAMBADELIS, premier secrétaire du PS, dans une déclaration :

"Il n'échappera pas à son bilan, ce sera son boulet. Il n'échappera pas à la compétition dans son camp et au-delà. Il n'échappera pas à la question : 'Que propose-t-il, et pourquoi ne l'a-t-il pas fait en son temps?'. "A-t-il changé? Nous en doutons. Son texte, ponctué de vingt 'je', démontre une belle continuité. Voilà pourquoi le retour à la réalité sera plus difficile que le retour sur Facebook."

OLIVIER FAURE, porte-parole du PS, sur i>TELE :

"Sarkozy se présente comme celui qui pourrait sauver, pas seulement la droite, mais la politique, de la défiance (...) Ce qui est étonnant avec Nicolas Sarkozy, c'est qu'en général quand un ministre, quand un député est mis en examen, il démissionne. Avec Nicolas Sarkozy c'est l'inverse, c'est le retour."

JEAN-PAUL HUCHON, président PS de la région Ile-de-France, à Reuters :

"Ce n'est pas une nouvelle foudroyante, on s'y attendait. Nicolas Sarkozy, je l'ai combattu avec sa majorité, on a mené de dures batailles sur le transport, le logement, le Grand Paris. Je ne sais pas s'il a changé, j'ai tendance à penser que non. Mais s'il a changé, il devrait penser à faire une opposition un peu plus constructive."

FLORIAN PHILIPPOT, vice-président du Front national, sur BFM TV :

"Je pense que ce n'est même pas un retour, il n'était jamais parti, n'avait pas pu s'empêcher d'envoyer des cartes postales."

"'J'ai changé' : il nous avait déjà fait le coup en 2007, on a vu le résultat, trois semaines après c'était le yacht de Bolloré. Nicolas Sarkozy est inscrit dans les milieux d'argent il ne peut pas changer de ce point de vue-là."

"C'est vraiment l'homme du passé, or la France a besoin de nouveaux visages."

FRANÇOIS DE RUGY, porte-parole EELV à l'Assemblée (Twitter)

"Si Nicolas Sarkozy revient à la tête de l'UMP serait-ce pour tenter de sauver sa peau judiciairement ?"

ALAIN JUPPÉ, maire de Bordeaux, membre de la direction transitoire de l'UMP, à des journalistes :

"La candidature de Nicolas Sarkozy ne peut qu'enrichir le débat qui va se dérouler maintenant au sein de l'UMP d'ici la fin du mois de novembre. Le débat s'ouvre, chaque candidat présentera son projet et la décision reviendra à nos militants".

"Je ferai attention à deux choses : l'esprit de rassemblement droite et centre, et ensuite l'engagement d'organiser des primaires ouvertes. Ce sont deux marqueurs qui me paraissent importants. Pour tout le reste, chacun a ses idées et ses propositions".

BRUNO LE MAIRE, candidat à la présidence de l'UMP, sur Twitter :

"Nicolas Sarkozy confirme sa candidature à la présidence de l'UMP : que le débat commence, nous le devons à nos militants !"

NATHALIE KOSCIUSKO-MORIZET, députée UMP, à la presse :

"Les clivages des partis politiques, parfois les vieilles positions n'ont plus beaucoup de sens (...). Il veut proposer à tous ceux qui se reconnaissent dans l'opposition un grand rassemblement, un nouveau rassemblement qui dépasse les frontières des partis politiques.

"J'aime ce mot de rassemblement qui sonne gaullien à mes oreilles."

CHRISTIAN ESTROSI, député-maire UMP de Nice, à la presse :

"Cela fait deux ans maintenant qu'il regarde, qu'il a pris du recul (...), voilà plusieurs semaines que c'est un secret de polichinelle (...) il veut se remettre au service de son pays.

"C'est dans cet esprit de rassemblement et d'apaisement que nous allons devoir nous mettre à la tâche les uns et les autres à ses côtés."

NADINE MORANO, députée européenne, sur BFM TV :

"Nicolas Sarkozy fait le choix de la France par rapport au confort de sa vie personnelle.

"Il sait qu'il n'aura pas le droit à l'erreur, les Français nous attendent, ils veulent qu'on parle d'un projet pour eux, qu'on soit capable se rassembler et proposer des solutions."

"Nous allons pouvoir compter avec une voix forte, puissante qui va pouvoir porter la contradiction face à une majorité disloquée, un cap qui n'en est pas un."

GUILLAUME PELTIER, vice-président de l'UMP, sur BFM TV :

"Ce retour est pour moi comme pour des millions de Français la seule bonne nouvelle politique des deux dernières années.

"On a besoin d'un leader, on a besoin d'un chef, Nicolas Sarkozy a ce charisme, on a besoin par delà ce retour, qui est essentiel mais n'est pas suffisant, d'idées audacieuses."

LAURENT WAUQUIEZ, député UMP, à la presse :

"Ce n'est pas un retour pour le passé, c'est un retour pour tout changer."

HERVÉ MARITON, député et candidat à la présidence de l'UMP, sur Twitter :

"Je suis le candidat des convictions, garant de la paix. Je serai honoré d'en débattre avec Nicolas Sarkozy"

HERVÉ MORIN, président du conseil national de l'UDI, sur Twitter :

"Nous allons construire une majorité d'idées en alternative à l'UMP et au PS." (Service France, édité par Yves Clarisse)