PARIS, 5 juillet (Reuters) - Réactions des principaux responsables des formations politiques françaises à la victoire du "non" au référendum sur le programme européen soumis à la Grèce, dimanche :

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du PS, dans un communiqué :

"Le vote majoritaire 'non' n'est pas un 'non' à l'Europe mais à l'austérité qui a réduit le PIB de la Grèce et jeté de nombreux citoyens dans la précarité."

"La Grèce doit rester dans la zone euro. Le Parti socialiste souhaite donc que des négociations s'ouvrent immédiatement, permettant à la Grèce d'honorer ses engagements immédiats.

"Il s'agit aussi de construire un plan global de soutien à la Grèce, fondé sur un compromis viable et durable et donnant à ce pays le temps et les moyens de se reconstruire. Dans cette perspective, le traitement de la dette est indispensable à un accord d'espoir."

Thierry Mandon, secrétaire d'Etat à l'Enseignement supérieur, sur Twitter :

"#Grefenderum Le non Grec double l'indispensable négociation économique d'un agenda politique. Négocier. Refonder le projet européen"

Nathalie Kosciusko-Morizet, vice-président des Républicains, dans un communique :

"La construction de l'Europe se fait sur des engagements communs et le respect de règles communes. Si un Etat décide de s'en exonérer, alors il n'y a plus de discipline commune et plus aucune raison pour que les autres continuent d'y souscrire.

"Je le dis avec fermeté : la France ne doit conclure aucun accord qui ne soit accompagné de contreparties."

"Aussi je demande que toute nouvelle concession soit soumise à l'approbation du Parlement la tenue sans délai d'un débat à l'Assemblée Nationale et au Sénat."

François Fillon, ancien Premier ministre, dans un communiqué :

"C'est le choix d'un peuple souverain qui doit en assumer toutes les conséquences. Les discussions avec le gouvernement grec doivent être guidées par deux principes : 1/ La Grèce est en Europe et tout doit être fait pour qu'elle y reste (...) 2/ Le maintien de la Grèce dans l'euro ne doit pas conduire à bafouer tous les engagements pris par les Etats membres, à réduire à néant les efforts réalisés par l'Espagne, le Portugal ou l'Irlande et à faire supporter aux peuples européens des charges aussi injustes qu'indues."

Marine Le Pen, présidente du FN, dans un communiqué :

"C'est un non de liberté, de rébellion face aux diktats européens qui veulent imposer la monnaie unique à tout prix, via l'austérité la plus inhumaine et la plus contre-productive.

"Ce Non du peuple grec doit permettre un changement d'approche salutaire. Les pays européens doivent profiter de cet événement pour se mettre autour d'une table, constater l'échec radical de l'euro et de l'austérité, et organiser la dissolution concertée de la monnaie unique, condition indispensable au retour réel de la croissance, de l'emploi et au désendettement."

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de Gauche, sur BFM TV :

"C'est une nouvelle page qui va commencer pour l'Europe. Les Grecs ont résisté (...) ils ont tenu tête et donc maintenant, on peut commencer à discuter sérieusement."

"Ça commence par arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, arrêter de vouloir faire faire à un gouvernement le contraire de ce pour quoi il a été élu."

"On doit arriver à un moratoire sur la dette grecque, peut-être un délai de grâce, une période pendant laquelle on ne paie pas, pour que les gens reprennent leur souffle. Et ensuite, un débat sur les dettes souveraines."

Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, sur BFM TV :

"Il y a une autre voie, qui est celle d'une Europe de la solidarité, qui règle les crises autrement. Elle va inexorablement se renforcer en Europe et c'est ce qui me réjouit ce soir"

"Ce que la Grèce refuse ce soir, c'est une purge d'austérité supplémentaire (...) La Banque centrale européenne prévoit de réinjecter 1.100 milliards d'euros dans la machine financière, nous demandons que cet argent soit utilisé pour un fonds de relance sociale."

Emmanuelle Cosse, secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, dans un communiqué :

"Les dirigeants européens doivent entendre cet appel et rouvrir les négociations pour soutenir les réformes fiscales proposées par Alexis Tsipras, garantir les salaires et les retraites et restructurer la dette. Ils doivent tout mettre en oeuvre pour garantir les conditions d'un maintien de la Grèce dans la zone euro. Toutes celles et ceux qui appellent à sa sortie ne respectent pas l'aspiration du peuple grec et jouent aux apprentis sorciers."

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI, dans un communiqué :

"Ce vote (...) a des conséquences dont la première est que la présence de la Grèce dans la zone euro n'est, à terme, plus praticable. Il faut procéder à une sortie organisée de la Grèce de la zone euro."

"Ce référendum ne peut pas valoir injonction pour les peuples européens de continuer à payer pour l'Etat grec (...) Je demande solennellement que tout nouveau plan d'aide à la Grèce soit soumis à un vote préalable des deux chambres du parlement Français."

Arnaud Montebourg, ancien ministre de l'Economie, sur Twitter :

"Hommage au peuple grec qui sait défendre non seulement son juste intérêt mais également l'intérêt de tous les Européens."

Nicolas Dupont-Aignan

"La démocratie a gagné (..)Il faut enfin aider la Grèce à se reconstruire vraiment et durablement pour qu'elle retrouve la prospérité qui lui permettra de respecter ses créances. Pour cela, il faut une sortie organisée et concertée du carcan de l'euro."

(Gregory Blachier)