(Répétition)

* Le Dow Jones a perdu 0,2%, le S&P 500 0,13% et le Nasdaq Composite 0,17%

* Le compartiment énergétique a accusé la plus forte baisse

* Hausse de l'action Ralph Lauren

par Tanya Agrawal

NEW YORK, 28 mai (Reuters) - La Bourse de New York a fini en légère baisse jeudi, effaçant ainsi une partie de ses gains de la veille, sous le triple coup d'un retour des inquiétudes sur la Grèce, d'une chute des marchés actions chinois et d'une hausse inattendue de nombre des inscriptions hebdomadaires au chômage.

L'indice Dow Jones a cédé 0,2%, soit 36,87 points, à 18.126,12. Le S&P-500, plus large, a perdu 2,69 points, soit 0,13%, à 2.120,79. Et le Nasdaq Composite, qui avait terminé mercredi sur un record de clôture, a reculé de 8,62 points (-0,17%) à 5.097,98.

Depuis le début d'une semaine tronquée par le jour férié, lundi, de Memorial Day, le Dow accuse un repli de 0,55%, le S&P un recul de 0,2% et le Nasdaq un gain de 0,18%.

Depuis le début de l'année, les trois indices, qui ont tous inscrit de nouveaux records de clôture sur la période, affichent des progressions de respectivement 1,7%, 3% et 7,7%.

Après une brève parenthèse optimiste sur l'issue des discussions entre la Grèce et ses créanciers mercredi, qui avait notamment été à l'origine de la bonne tenue des marchés actions mondiaux, les craintes ont repris le dessus ce jeudi.

Le gouvernement grec espère conclure un accord avec ses créanciers d'ici dimanche, a déclaré son porte-parole jeudi, mais la Banque centrale européenne (BCE) et Fonds monétaire international (FMI) restent très prudents sur les chances d'une issue rapide des discussions en cours.

Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a même déclaré qu'une sortie de la Grèce de la zone euro était possible.

Wall Street a également senti les effets de la chute des marchés actions chinois, avec un plongeon de plus de 6% de l'indice phare de la Bourse de Shanghaï, après la décision d'un grand nombre de courtiers de durcir les règles en matière de financement des marges.

Ils veulent ainsi contenir les risque dans un marché actions qui, alimenté par un afflux continu d'argent emprunté, a connu une très vive hausse depuis le mois de novembre.

LA FED RESTE EN ARRIÈRE-PLAN

Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté de 7.000 aux Etats-Unis la semaine dernière alors qu'elles étaient attendues plutôt en baisse, tout en restant à des niveaux qui continuent de dénoter une amélioration du marché du travail.

Tout indicateur macro-économique est aujourd'hui source de conjectures sur le moment où la Réserve fédérale va relever ses taux pour la première fois depuis 2006.

"Il y aura une vive réaction le jour où la Fed durcira sa politique monétaire. Elle essaye de planifier cela du mieux qu'elle le peut", a déclaré Jon Maxson, associé chez Beacon Capital Management.

Malgré un retournement à la hausse des cours du brut en fin de séance, le compartiment énergétique a accusé la plus forte baisse du jour avec un recul de 0,33%. Les "utilities" ont affiché la meilleure performance avec un gain de 0,22M.

L'or noir a ainsi tiré parti d'un accès de faiblesse du dollar, le billet vert ayant reculé de 0,45% face à un panier de devises internationales après avoir gagné 1,4% sur les deux séances précédentes.

Malgré les incertitudes grecques, l'euro a légèrement progressé face à la monnaie américaine. En revanche, le yen est tombé à un plus depuis 2002 face au dollar.

L'emprunt du Trésor à dix ans est resté inchangé, tout comme l'or.

Soutenue par un relèvement de Goldman Sachs, l'action Ralph Lauren a gagné 2,8% à 131,85, inscrivant l'une des progressions les plus marquées du S&P 500. Cela ramène à 28,8% la baisse de la valeur depuis le début de l'année. (Benoit Van Overstraeten pour le service français)