À Paris, le CAC 40 gagne 0,39% à 5.243,13 points vers 12h00 GMT. À Francfort, le Dax prend 0,47 % et à Londres, le FTSE 100 avance de 0,51%. L'indice paneuropéen FTSEurofirst 300 est en hausse de 0,39%, l'EuroStoxx 50 de la zone euro de 0,31% et le Stoxx 600 de 0,4%.

Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture de Wall Street en hausse d'environ 0,1% après le repli marqué de lundi, qui a fait perdre 1,84% au Nasdaq Composite, 1,35% au Dow Jones et 1,42% au Standard & Poor's 500, sa plus forte baisse en pourcentage depuis le 8 février, sur fond de craintes d'un durcissement de la réglementation entourant les activités des grands noms des hautes technologies, comme Facebook (-6,77%).

Ce repli marqué s'est accompagné d'un bref regain de volatilité, l'indice Vix remontant à près de 22 points; il revient mardi sous 18,5.

Le repli des "techs" semble pour l'instant interrompu: l'indice Stoxx européen des valeurs technologiques, qui a cédé 2,51% lundi, regagne 0,21%; seul SAP (-0,65%) recule nettement, conséquence du chiffre d'affaires inférieur aux attentes publié lundi soir par son grand rival américain Oracle.

"Que l'on se rassure, nous sommes dans la troisième phase de baisse depuis la correction de fin janvier 2017 et ne sommes pas dans un bear market !", estime Mirabaud Securities. "Cependant, la phase dans laquelle nous sommes sous-entend historiquement et techniquement que ces prochains jours (semaines ?) pourraient être empreints de doutes et de consolidations avant qu'un rebond probant ne se matérialise."

Les doutes sur les niveaux de valorisation des valeurs technologiques viennent ainsi s'ajouter aux inquiétudes liées aux tensions commerciales et politiques actuelles, et bien sûr aux interrogations sur le resserrement progressif des politiques monétaires des deux côtés de l'Atlantique.

PUMA BRILLE, BIC CHUTE, PUBLICIS À LA PEINE

Le Federal Open Market Committee (FOMC) de la Réserve fédérale entame ses débats ce mardi et devrait annoncer une hausse d'un quart de point du taux des "fed funds" mercredi à 18h00 GMT, avant une conférence de presse de son nouveau président, Jerome Powell, une demi-heure plus tard.

La question clé sera logiquement celle du rythme des hausses de taux dans les prochains mois, les investisseurs restant divisés sur le nombre de relèvements du taux des "fed funds" à attendre cette année: trois, comme évoqué par la banque centrale jusqu'à présent, ou quatre au vu de la santé du marché du travail et d'éventuels signes d'accélération de l'inflation.

La nervosité des investisseurs à l'approche de ce rendez-vous clé s'illustre entre autres dans la baisse bien plus marquée qu'anticipé de l'indice ZEW du sentiment des investisseurs en Allemagne: il est tombé à 5,1 en mars après 17,8 en février alors que le consensus Reuters le donnait à 13. Cette mauvaise surprise a fait reculer l'euro, retombé sous le seuil de 1,23 dollar alors qu'il avoisinait 1,2350 en début de journée.

Le billet vert, lui, rebondit face aux autres grandes devises, un mouvement logique avant les décisions de la Fed: l'"indice dollar" affche un gain de 0,46% après une chute de 0,52% lundi. Quant au rendement à dix ans américain, il s'affiche à 2,868%, en hausse de deux points de base sur la séance.

La livre sterling a effacé ses gains face à la monnaie américaine après les chiffres mensuels de l'inflation au Royaume-Uni, qui montrent un ralentissement plus marqué qu'anticipé.

Côté actions, les valeurs financières repartent de l'avant, à l'instar de Deutsche Bank (+1,27%, la plus forte hausse de l'EuroStoxx 50).

Puma prend 5,99% en réaction à la présentation de ses objectifs de croissance à l'horizon 2022, ce qui favorise sa maison-mère Kering (+1,75%), plus forte hausse du CAC 40.

Moins convaincant à l'évidence, Publicis abandonne 0,54% après la présentation d'un plan stratégique qui met l'accent sur la croissance des revenus et l'amélioration des marges.

Bic chute pour sa part de 6,61% après un avis défavorable d'UBS.

(Edité par Blandine Hénault)

par Marc Angrand