Regain de volatilité sur les marchés, constate Chris Iggo d'AXA IM
Le Financial Times a fouillé dans ses archives pour placer en une la photo d'un négociateur de parquet du NYSE faisant la grimace. Ces pics de volatilité ne sont pas fréquents, mais leur survenue entraîne toutes sortes de spéculations. C'était le cas la semaine dernière. Les explications de ce qui a été dénommé un « krach éclair » et « problème de liquidité » étaient multiples : Ebola, déflation mondiale, défaut grec, liquidation des positions, vigueur du dollar et défaite de l'Allemagne face à la Pologne aux qualifications de l'Euro 2016.
Chris Iggo ne prétend pas connaître la vérité concernant les rebondissements de la semaine dernière, mais il pense que cela s'inscrit dans un ajustement plus général des marchés financiers alors que l'assouplissement quantitatif prend fin et que les marchés sont déçus par l'incapacité de la BCE à prendre le relais de la Réserve fédérale en matière d'achat d'actifs. Certes, il existe des signaux contradictoires, mais il dit avoir prévu le regain de volatilité depuis quelque temps déjà et soupçonné qu'elle sera plus élevée en moyenne au cours des 6 à 12 prochains mois.
Il rappelle avoir écrit y a quelques semaines que le cycle de politique monétaire des États-Unis s'orientait peu à peu vers la normalisation. Les issues possibles pour l'économie mondiale sont nombreuses et les primes de risque doivent donc être revues à la hausse, selon lui. Presque tout était surévalué, mais la correction n'intervient pas en même temps et au même rythme. D'où un mouvement soudain d'aversion au risque, conclut Chris Iggo.